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12-01-2010
Mots clés
Recyclage, Déchets
Energies
Europe

Recyclage : le solaire prend ses marques

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Recyclage : le solaire prend ses marques
 
Non contente de produire des panneaux photovoltaïques, l'industrie du solaire s'attaque maintenant aux recyclage de ceux qui, cramés par 25 années de soleil arrivent en fin de vie.
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ÉCOLOGIE SOCIÉTÉ ÉCONOMIE
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"Être doublement vert", affirme le slogan de l’association, baptisée PV Cycle [1], qui regroupe une cinquantaine de compagnies représentant 90% du marché européen. Forcément, "quand vous vendez des modules photovoltaïques, vous devez prouver que vous avez pris en compte l’impact de la totalité du cycle de vie de vos produits. Vous devez faire un peu mieux que les autres…", sourit Karsten Wambach, président de PV Cycle et manager de Sunicon, une société spécialisée dans le recyclage des panneaux.

Son programme de reprise a été lancé en Allemagne le 1er janvier avec 10 points de collecte. D’autres devraient ouvrir avant la fin de l’année en Espagne. Ce sera ensuite le tour de la France et de l’Italie, puis du Benelux, de l’Autriche et de la Suisse. Mais rien ne presse : les panneaux pouvant tenir une vingtaine d’année au minimum, "il y a un boom des installations mais pas encore un boom des déchets", justifie Jan Clincke, directeur général. PV Cycle s’est engagé à recycler tous les produits installés avant 2010. A compter de cette année, elle ne traitera que déchets de ses membres qui cotiseront à hauteur de 24 centimes d’euros par kg de panneau mis sur le marché.

Économies d’énergie

Pour s’occuper du recyclage, les candidats potentiels doivent être capables de traiter prochainement des milliers de tonnes avec un taux de recyclage de 85%, objectif de PV Cycle pour 2015. Soit pas grand monde, à part Sunicon, qui possède deux unités en Allemagne. L’américain First Solar, qui a déjà mis en place un système de retour volontaire pour ses propres panneaux, utilise et donc recycle lui des panneaux à base de cadmium, très toxique, et non de silicium.

"La recherche est plus ou moinsau point", assure Karsten Wambach. La première centrale solaire allemande, 300 kW de cellules installées en 1983, est ainsi passée entre ses mains en 2005. Bilan : deux tiers d’énergie utilisée de moins que s’il avait fallu produire les matériaux. Un chiffre qui tombe à 30% pour les panneaux modernes, qui imposent des étapes supplémentaires. Mais cela laisse quelques années pour peaufiner la technologie avant qu’ils commencent à arriver à la casse. Et pas de panique : les modules dernier cri compensent avec une quantité de silicium utilisée réduite de moitié.

On l’aura compris, l’intérêt de PV Cycle n’est pas qu’une question d’image pour l’industrie solaire. "Cela permet de récupérer le plus possible nos matières premières, comme le silicium et les métaux précieux", indique Jan Clincke. Ce qui est autant de moins à puiser dans la terre. Alléchant aussi au niveau économique, même si les prix du silicium se sont calmés depuis leur record historique de 500 dollars le kilo mi-2008. "Pour les autres métaux, certains sont tellement rares qu’il est possible qu’ils ne soient plus disponibles dans 20 ans", complète-t-il. Inenvisageable pour une industrie de l’énergie renouvelable…

Prendre les devants

Certes, pour commencer, le butin risque d’être maigre. Entre les installations des précurseurs et le petit pourcentage de matériel cassé ou défectueux, l’association prévoit 6 000 tonnes de déchets en 2010 dont 3 000 en Allemagne. "Cela paraît beaucoup, mais ne représente en fait que quelques camions", glisse Jan Clincke. Mais avec un marché du solaire rayonnant, on devrait avoisiner les 130 000 tonnes en 2030. Il vaut donc mieux pour les producteurs roder dès maintenant le système en prévision de l’arrivée de grosses quantités, aux alentours de 2020.

D’autant plus que la législation européenne va clairement dans le sens de rendre le producteur responsable de ses déchets, même si pour l’instant les panneaux solaires ne sont pas concernés. "Il vaut mieux établir un système volontaire que se voir imposer des objectifs impossibles qui coûtent beaucoup d’argent", commente Jan Clincke qui se veut rassurant : "Si l’on compare avec les véhicules hors d’usage, les constructeurs n’ont été obligés de s’en occuper que 100 ans après. Nous existons depuis au maximum 25 ans et on est déjà là avec une solution proactive", se félicite-t-il.

A lire et à voir aussi sur terraeco.net :
- Enquête : la face cachée du solaire
- Vidéo : les apprentis Z’écolos et le panneau solaire

[1] PV pour PhotoVoltaïque

Sources de cet article

- Photo : Julien Hillairet

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Journaliste, collaborateur régulier pour Terra eco.

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