Petites coupures, grosses économies

Quelques jours après la période de canicule qui s’est abattue sur la France, RTE (Réseau de transport d’électricité), l’agence publique qui gère les infrastructures de transport de l’électricité, a estimé entre 200 et 300 mégawatts la chute de consommation d’électricité consécutive à l’appel au civisme des pouvoirs public. Les "efforts des Français" et les "modifications de leur comportement en matière de consommation" ont permis d’économiser "l’équivalent [de la consommation] d’une ville comme Nantes". De même, plusieurs grands groupes industriels ont décidé de "s’effacer", c’est-à-dire d’accepter une réduction du volume d’énergie qui devait leur être livré. Moins enthousiaste, le réseau Sortir du nucléaire juge "hypocrite" cet appel au civisme, alors même que le gouvernement a réduit de 40% le budget de l’Ademe, l’agence chargée de la mise en œuvre des économies d’énergie. "S’il est évident que chacun doit prendre garde à éteindre la lumière en sortant d’une pièce, c’est bien une véritable politique globale qu’il faut mettre en œuvre à l’échelle du pays", souligne Sortir du nucléaire.