On pourrait gloser sans fin sur les résultats du sommet de Copenhague sur le climat. On devrait s’inquiéter du long chemin qu’il reste à parcourir avant que la mobilisation générale des populations devienne réalité. Mais pour celles et ceux qui ont eu la chance de le vivre, ce moment historique a, plus que toute autre chose, permis de prendre la mesure du chemin parcouru. Il y a encore trois ans, les opinions publiques ignoraient largement ce que sont les dérèglements climatiques. Rares étaient les chefs d’Etat qui s’intéressaient à la question. Or, pendant deux semaines, des dizaines de milliers de personnes ont convergé à Copenhague pour tenter de trouver un terrain d’entente. On a vu, sous les verrières du Bella Center, des lobbyistes du pétrole croiser des activistes des ONG poings levés, avec la bénédiction des Nations unies. On a entendu de jeunes porteurs de projets convaincre des diplomates aguerris, sûrs que les recettes qu’ils inventent à leur humble échelle peuvent devenir « une partie de la solution globale », un morceau de la réponse au péril du changement climatique. On a entendu, enfin, des délégués des pays du Sud interpeller leurs homologues du Nord, obligeant les chefs d’Etat les plus puissants à s’engager publiquement.
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