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18-12-2009

Climat : le jour le plus long

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Après une double réunion rassemblant 26 chefs d'Etat, le monde entier est désormais suspendu aux lèvres de Barack Obama.
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- 00h00 - Terra eco constate qu’une petite trentaine de pays réunis à l’initiative Nicolas Sarkozy se sont mis au travail sur un texte de compromis, dans une petite salle carrée située au premier étage du Bella Center de Copenhague. Arrivés vers 23 heures après avoir dîné en compagnie de la reine du Danemark, Nicolas Sarkozy, Hillary Clinton, Lula, Gordon Brown, Angela Merkel, José Manuel Barroso ou encore Dmitry Medvedev se sont réunis pour tenter de trouver une issue à un sommet qui patine depuis onze jours.

- 2h00 du matin, Nicolas Sarkozy est sorti de la salle, annonçant que "de la discussion devait naître un projet de texte". Dans le couloir qui les menait à leurs voitures officielles, Gordon Brown a pris le Brésilien Lula par l’épaule en lui affirmant : "Nous allons faire un bon texte". A leurs côtés, un délégué africain se désespérait : "On n’est nulle part. On en a au moins pour la nuit." Nicolas Sarkozy sorti, le reste de la délégation française se réunissait autour de Jean-Louis Borloo, brandissant un document de quelques pages. Les discussions devaient reprendre vers 3 heures, en présence des sherpas des chefs d’Etat. La fatigue se lisait sur tous les visages.

L’objectif de ce rendez-vous nocturne était de conclure un pré-accord que les différentes parties pourraient ensuite signer dans l’après-midi de ce vendredi. Le président américain, Barack Obama, est attendu sur le sol danois à partir de 8h30 ce vendredi matin. Selon son agenda officiel, il doit rencontrer le Premier ministre danois à 9h30, le Premier ministre chinois à 11 heures, le président brésilien Lula à 14h15 et le président russe Medvedev à 16h30. Et au milieu de toutes ces rencontres cruciales, une photo de famille est prévue à midi. Les sourires seront-ils sur les visages ?

Cette nuit, des dizaines de chefs d’Etat et de gouvernement se sont succédé à la tribune de la salle plénière pour décrire l’impact du changement climatique sur leur pays et leurs populations et présenter leurs espoirs pour cette COP15. Mais devant des centaines de chaises vides.

- 8h30 - Arrivée de Nicolas Sarkozy, le visage fatigué. Brown, Merkel et Barroso lui emboitent le pas. Sirènes au loin, invité surprise : Al Gore pointe son nez. Hillary Clinton à son tour pénètre dans la salle.

- 11h00 - Le monde entier est désormais suspendu aux lèvres de Barack Obama

- 12h00 - Ouverture de la séance "informelle" sans Sarkozy et Zapatero toujours en discussions. Le Premier ministre danois est le premier à s’exprimer. Il passe ensuite le micro à Ban Ki Moon, puis à Lula. Le chef d’Etat brésilien explique qu’il est "frustré". "Pourquoi tant de difficultés ? Parce que nous ne sommes pas préparés à faire des efforts avant". L’intervention est saluée par les applaudissements (y compris en salle de presse).

- 12h15 - Obama prend la parole. "Le changement climatique, ce n’est pas de la fiction, c’est de la science" (Lire aussi Les moments clé du discours et voir le diaporama : Quand Obama parle, le Bella Center se fige. Déception devant un discours aussi convenu qu’attendu.

- 12h30 - L’Inde confirme son objectif de réduire ses émissions de CO2 de 20% d’ici à 2020 (base 2005). Le Russe Medvedev qui lui succède termine son discours de façon très pessimiste sur la signature d’un accord.

- 13h00 - Barroso prend le micro. Il affirme au nom de l’Europe que ces négociations sont peut-être les plus dures que nous ayions jamais eu à mener. Il annonce que les 27 pourraient relever leur objectif de réduction de CO2 de 20 à 30% d’ici à 2020.

- 13h20 - Morales (Bolivie) et Chavez (Venezuela) reviennent à la tribune et lancent une diatribe contre le capitalisme pour eux responsables de tous les maux. Pendant ce temps là, Sarkozy discute dans une autre salle avec les leaders européens.

- 14h00 - Pause déjeuner. La délégation française prolonge son séjour de 24h à Copenhague. La Conférence entre dans sa phase "rumeurs et retards".

L’ambiance se plombe au Bella Center. Les Européens improvisent un Conseil extraordinaire pour présenter une ligne commune. Pour les négociateurs, la Chine est "responsable" de bloquer le processus en refusant les contrôles extérieurs sur leurs émissions de GES.

- 18h00 - Obama poursuit ses rencontres bilatérales. Il rencontre pour la seconde fois de la journée le Premier ministre chinois.

- 18h20 - Obama rejoint les Européens en salle de négociation.

(Crédit Maison blanche)

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