Le voile se lève un peu sur le bilan carbone des ministères. Il y a quelques semaines encore, Terra eco avait dû cravacher pour obtenir quelques informations, malgré la promesse qui avait été faite en octobre 2007 par Nicolas Sarkozy d’un "Etat précurseur dès 2008". Seule l’Agriculture avait publié à l’heure des résultats, limités cependant à l’administration centrale, qui n’emploie que 2 500 des 34 000 agents du ministère.
Il vient de combler cette lacune en rendant public le bilan complet. Et la facture est autrement plus salée... Aux 3 000 tonnes équivalent carbone (teqC) des services centraux s’ajoutent les 26 300 tonnes des services déconcentrés, les 116 000 tonnes des établissements de formation et les 34 000 tonnes des exploitations pédagogiques. Total : 179 300 teqC/an, et non 170 000 comme annoncé sur le site du ministère, mais espérons que le reste du bilan n’est pas aussi arrondi... Pour avoir une unité plus parlante, multipliez par 2 et vous aurez le nombre d’aller-retour Paris-New York en avion.
Côté action, le ministère se veut ambitieux : "en extrapolant les gains envisagés, à l’ensemble des sites, à partir de ces premiers plans d’action, on estime annuellement une réduction de 22 000 teqC/an, soit 12 % par rapport aux émissions de 2008". Pas mal, sauf que l’extrapolation est parfois large. Ainsi, si une large gamme d’exemples d’actions est citée pour les services déconcentrés, aucun plan n’a encore défini pour près de la moitié d’entre eux. Et pour les principaux pollueurs, les lycées professionnels et autres instituts de formation, le chiffre tombe à 26%.
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