publicité
haut
Accueil du site > Actu > COP21 > "Les villes et les gouvernements locaux sont des acteurs-clés de (...)
15-12-2009
Mots clés
Climat
Europe
Interview

"Les villes et les gouvernements locaux sont des acteurs-clés de Copenhague"

Taille texte
{#TITRE,#URL_ARTICLE,#INTRODUCTION}
"Les villes et les gouvernements locaux sont des acteurs-clés de Copenhague"
 
Depuis plusieurs mois, les villes et gouvernements locaux font le forcing. Ce mercredi à Copenhague, une centaine de maires du monde entier lancent un appel aux négociateurs de Copenhague. Explications avec Jean-Marc Ayrault, député-maire de la ville de Nantes et président du groupe PS à l'Assemblée nationale.
SUR LE MÊME SUJET

Terra eco - Plusieurs villes du monde entier, dont la ville de Nantes, lancent ce mercredi une ’adresse’ aux négociateurs de la conférence sur le climat de Copenhague. Que demandez-vous ?

Jean-Marc Ayrault - Pour atteindre les objectifs de lutte contre le réchauffement climatique, les gouvernements locaux – parmi lesquels les villes jouent un rôle très important –, les régions, les provinces, etc., doivent être reconnus officiellement comme des acteurs importants. Car sans leur engagement, les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre ne pourront pas être atteints.

En quoi les villes et gouvernements locaux sont-ils légitimes à se positionner comme acteurs de la lutte contre le changement climatique ?

Pour relever ce défi, bien des conditions doivent être réunies : les États doivent s’engager sur des objectifs chiffrés ; des moyens financiers doivent être mis sur la table, notamment pour que les pays en voie de développement puissent s’adapter. Mais dans l’action concrète, les villes, qui concentrent 75% des émissions de gaz a effet de serre, sont incontournables. Si elles ne sont pas actives, si elles ne sont pas dynamiques, si elles ne sont pas soutenues, si elles ne sont pas reconnues, les objectifs seront difficilement mis en œuvre. Le niveau des villes et des gouvernements locaux est celui où se font les actions concrètes sur les transports, l’énergie, l’étalement urbain, le traitement de l’eau et des déchets.

Il y aussi une dimension sur laquelle j’insisterai ici à Copenhague, dans les débats de la conférence des maires représentant près de 100 villes du monde : tout cela ne peut se faire sans la participation des citoyens. Les autorités locales ne peuvent pas décider de tout dans leurs politiques publiques. Les citoyens et les entreprises sont des acteurs à part entière et les autorités locales sont extrêmement bien placées pour les entraîner et les convaincre, non par la voie autoritaire mais par la voie de la démocratie participative.

Cet appel des maires sera-t-il entendu par les négociateurs de Copenhague ?

Je suis prudent. Dans une négociation internationale, il peut toujours y avoir des éléments qui disparaissent sur la fin. Mais à ce stade, je peux dire que le rôle des villes devrait être reconnu. Tout le travail de lobbying des représentants de pouvoirs locaux – travail auquel Nantes a contribué entre autres via son engagement dans Eurocities – me rend confiant : le rôle spécifique des villes et des autorités locales devrait être mentionné à la fin de cette conférence de Copenhague. Ensuite, ce sera le temps de l’action.

Plus généralement, quel sentiment vous inspirent les premiers jours des négociations de Copenhague ? Les pays africains sont très remontés contre les pays du nord…

N’oublions pas que dans une négociation il y a toujours des jeux compliqués, des rapports de force. Si l’on veut réussir, je pense en effet qu’il faut que la solidarité entre le nord et le sud fonctionne vraiment.

Que pensez vous des positions française et européenne ? Sont-elles sur le rail de cette solidarité nord-sud ?

La position française, si elle est solitaire, ne sera pas efficace. Elle relève davantage d’une posture de communication politique intérieure. La seule force que la France peut avoir est d’agir pour que l’Europe parle d’une même voix, et qu’elle parle fortement. Car s’il y a un continent capable d’être en pointe, c’est bien l’Europe : elle est déjà exemplaire sur le plan du protocole de Kyoto. Et elle a un message à porter, notamment en termes de solidarité. Peut-être a-t-elle été un peu timide jusqu’à présent. On peut espérer qu’elle soit plus volontariste dans les prochaines heures.

Comment ? En annonçant une réduction de ses émissions de gaz à effet de serre de 30% en 2020 (par rapport à 1990) ?

Oui.

Et sur le financement de l’adaptation des pays en développement ?

C’est une question de milliards. Pour le moment, les chiffres qui ont été alignés sont très faibles. Je comprends effectivement le sentiment des pays africains de ne pas être soutenus. D’autant que pour eux, il s’agit à la fois d’une contribution pour lutter contre le changement climatique et d’une opportunité pour leur développement.
Faites réagir vos proches, diffusez l'info !
Vous aimez Terra eco ? Abonnez-vous à la Newsletter

Cofondateur et directeur de la publication du magazine Terra eco et du quotidien électronique Terraeco.net

- Suivez-moi sur twitter : @dobelioubi

- Mon blog Media Circus : Tant que dureront les médias jetables

4 commentaires
TOUS LES COMMENTAIRES
COMMENTAIRES SÉLECTIONNÉS
RÉPONSES DE LA RÉDACTION
Trier par : Plus récents | Plus anciens
Affichage : Voir tout | Réduire les discussions
  • Il est tout à fait pertinent que Jean-MARC AYRAULT, Député maire de notre ville de Nantes Métropole (qui d’ailleurs s’impose fortement également au débat de l"Assemblée Nationale sur tous les sujets) puisse intervenir également sur ce débat de COPENHAGUE, pour le devenir de notre région.Au meme titre que Jacques AUXIETTE, Président du Conseil Régional.

    17.12 à 03h27 - Répondre - Alerter
  • Il est toujours pénible d’entendre Mr AYRAULT discourir.

    La réalité de la métropole de NANTES c’est le transfert de son aéroport absolument inutile sur la communauté de communes d’Erdre et Gesvres.

    Le résultat c’est 2000 hectares de terres agricoles bétonnées et entre 1 et 2 milliards d’Euroq qui seraient mieux utilisés ailleurs

    Tous les arguments sont sur le site de l’ACIPA, adhérente de la FNE

    16.12 à 18h39 - Répondre - Alerter
  • Pourle maire de nantes, Mr ayrault.
    Concernant le tri des déchets pour les ordures ménagères, il ne fait rien sur la ville de Nantes concernant le recyclage des déchets.
    On met tout dans la même poubelle : carton, plastique, reste de nourriture,etc..

    Alors que d’autres petites villes de Loire-atlantique font depuis longtemps le tri des déchets.

    Donc Mr ayrault devrait faire de gros effort à ce niveau pour l’écologie.

    16.12 à 07h48 - Répondre - Alerter
PUBLIER UN COMMENTAIRE

Un message, un commentaire ?

  • Se connecter
  • Créer un compte

publicité
1
publicité
2
    Terra eco
    Terra eco
publicité
3
SPIP | squelette | | Plan du site | Suivre la vie du site RSS 2.0
publicité
bas