publicité
haut
Accueil du site > Actu > COP21 > Copenhague : atmosphère électrique entre les négociateurs
14-12-2009

Copenhague : atmosphère électrique entre les négociateurs

Taille texte
{#TITRE,#URL_ARTICLE,#INTRODUCTION}
Copenhague : atmosphère électrique entre les négociateurs
 
Les négociations sur le climat se situent à un moment-clé. Des propositions ont été faites pour tenter d'embarquer les Américains dans un document de travail, dont Terra eco reproduit ici le texte. Mais en riposte, les pays du Sud, dont la délégation africaine, ont provoqué une suspension des négociations.
SUR LE MÊME SUJET

2 sur 5. C’est, selon notre baromètre Terra eco, la température des négociations au huitième jour du sommet de Copenhague sur le changement climatique.

Il semble impossible désormais d’aboutir à un quelconque traité d’ici à la fin des discussions ce vendredi 18 décembre. "Compte tenu du temps qu’il nous reste, c’est humainement impossible", souligne l’expert Pierre Radanne, qui participe aux négociations aux côtés des pays africains. "On touche aux limites du système onusien", déplore un autre expert, "on assiste ici à une psychothérapie de groupe. Parce qu’elles ne disposent d’aucune tribune pour exposer leurs problèmes, les délégations mettent toutes les questions sur la table, même celles qui ne sont pas directement liées au climat". Dans ces conditions, l’éventualité d’un accord politique qui se conclurait en 2010 à Mexico n’est en revanche pas écartée.

A l’heure où nous publions ces lignes, les discussions ont tout juste repris après une longue suspension, à l’initiative notamment des pays africains. Ces derniers dénoncent, de la part des pays riches, une tentative de "tuer" le protocole de Kyoto.

Kyoto for ever

Ici à Copenhague, deux textes sont en discussion parallèlement. Un premier texte – qui avance plus que péniblement et compte à ce jour plus de 250 pages – est construit sur les bases du protocole de Kyoto (signé en 1997). Il vise à prolonger ce protocole au-delà de 2012. Les pays du Sud – et en particulier les Etats africains – sont très attachés à ce texte car il est actuellement en vigueur et présente à leurs yeux l’avantage de lier juridiquement les Etats qui l’ont ratifié. Ce protocole fixe des objectifs contraignants de réduction des émissions de gaz à effet de serre à l’horizon 2012. Pour les Etats du Sud, il faut en quelque sorte "prolonger" ce texte pour fixer un cadre juridique qui engage les Etats à des réductions chiffrées d’émissions de gaz à effet de serre après 2012.

Problème : les Etats-Unis n’ont pas ratifié le protocole de Kyoto. Et la plupart des négociateurs reconnaissent que la délégation de Barack Obama n’acceptera jamais de réintégrer le protocole de Kyoto. C’est pour cela qu’un second texte a été proposé. Ce document, que Terra eco publie en bas de cet article (cliquer ici pour le télécharger), a été rédigé par le président des négociations, le maltais Michael Cutajar. Il présente plusieurs options – parfois très larges – pour les années 2012 et au-delà :

- un objectif d’augmentation maximale des températures de 1,5 ou 2 degrés C pour la planète ;
- une réduction des émissions de gaz à effet de serre de 50 à « plus de 95% » en 2050 pour l’ensemble des pays ;
- cette réduction étant portée de « 75 ou 85 » à « 80 ou 95% » pour le groupe des pays développés ;
- avec un point intermédiaire de réduction de 25% à 45% pour l’année 2020.

Où sont les Etats-Unis ?

Ce texte propose aussi que les pays riches reconnaissent la nécessité pour les pays en développement de contenir leurs émissions de gaz à effet de serre, tout en traitant prioritairement la question de leur développement économique et social, ainsi que l’éradication de la pauvreté.

Ce texte ne doit pas tromper : s’il mentionne des propositions très ambitieuses, celles-ci sont loin d’obtenir l’aval des pays les plus riches à ce stade. Il ne faut y voir qu’un document de travail. Ce document, parce qu’il ne fait pas référence au protocole de Kyoto, permettrait toutefois de faire avancer les négociations avec les Etats-Unis. Sans ces derniers, aucun accord digne de ce nom ne peut sortir de Copenhague.

En résumé, les pays africains négocient actuellement sur la base de deux textes pour montrer leur bonne volonté. Mais ils refusent de quitter le processus de Kyoto. Cela reviendrait, selon eux, à prendre le risque de plusieurs années de ratification d’un nouveau traité et de créer un vide juridique.

Les négociations entre délégations devraient se poursuivre sous l’oeil des ministres de différents pays, arrivés en masse à Copenhague. A partir de jeudi, les chefs d’Etat et de gouvernements prendront le relais. Sont notamment annoncés Barack Obama (USA), Hu Jintao (Chine), Lula da Silva (Brésil), Gordon Brown (Grande-Bretagne), Angela Merkel (Allemagne) et Nicolas Sarkozy (France).

Télécharger le document de négociation "LCA"

Faites réagir vos proches, diffusez l'info !
Vous aimez Terra eco ? Abonnez-vous à la Newsletter

Cofondateur et directeur de la publication du magazine Terra eco et du quotidien électronique Terraeco.net

- Suivez-moi sur twitter : @dobelioubi

- Mon blog Media Circus : Tant que dureront les médias jetables

TOUS LES COMMENTAIRES
COMMENTAIRES SÉLECTIONNÉS
RÉPONSES DE LA RÉDACTION
Trier par : Plus récents | Plus anciens
Affichage : Voir tout | Réduire les discussions
Soyez le premier à réagir à cet article !
PUBLIER UN COMMENTAIRE

Un message, un commentaire ?

  • Se connecter
  • Créer un compte

publicité
1
publicité
2
    Terra eco
    Terra eco
publicité
3
SPIP | squelette | | Plan du site | Suivre la vie du site RSS 2.0
publicité
bas