Plutôt l’aumône qu’un salaire

"Les enfants de la rue de la ville de Puebla [2,4 millions d’habitants, ndlr] gagnent trop d’argent en faisant l’aumône", c’est la conclusion de l’Institut du développement de la famille (IDF). D’après cet organisme gouvernemental mexicain, ces enfants pourraient ainsi collecter "jusqu’à 66 euros par jour". Une somme considérable pour le Mexique où le salaire minimum avoisine 100 euros... par mois. Pour amasser cette somme, les enfants jonglent, crachent du feu ou font tout simplement l’aumône entre 10 et 12 heures par jour. L’IDF exhorte les habitants de Puebla à ne plus verser d’argent à ces enfants déshérités car ce décalage empêche de "les sortir de la rue (...) et à refuser les bourses d’études offertes par le gouvernement", déplore Israel Gonzaga, l’auteur du rapport. Ces bourses ne dépassent pas 15 euros par mois. D’après l’étude, près de 3000 mineurs travaillent dans cette ville, dont une centaine vivent dans la rue.