Le 12 mai, le Club de Paris - groupe de créanciers publics chargé de proposer des solutions aux difficultés de paiement des nations endettées - annonçait l’annulation de la dette du Niger, "compte tenu des efforts importants réalisés en matière de réformes économiques et structurelles". Altruisme ? Pas tant que cela, souligne le Comité pour l’annulation de la dette du Tiers-Monde (CADTM). L’ONG rappelle que le Club de Paris ne traite que la part de la dette liant le Niger à d’autres Etats, soit un quart de la dette extérieure. Les trois quarts restants sont détenus par des institutions comme le Fonds monétaire international ou la Banque mondiale. Conclusion, pour le CADTM, "c’est un dérisoire jeu d’écritures comptables servant à relégitimer les créances restantes et à renforcer les politiques d’ajustement structurel". Imposées par le FMI, ces dernières se sont traduites par un désengagement de l’Etat nigérien des secteurs sociaux, une privatisation de l’eau et de l’électricité et une destructuration de l’école et du secteur de la santé.
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