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25-11-2009
Mots clés
Technologie
Energies
Chine

P comme Pékin

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L’Empire du Milieu, premier émetteur de CO2 au monde avec ses centrales au charbon et son développement économique effréné ? C'est un fait. Mais la Chine investit aussi massivement et comme nul autre pays dans les énergies propres.
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ÉCOLOGIE SOCIÉTÉ ÉCONOMIE
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En Chine, la pollution causerait 750 000 morts prématurées chaque année, selon un rapport de la Banque Mondiale. Des nuages de pollution qui stagnent sur les métropoles, des pluies acides qui menacent l’agriculture … voilà l’image traditionnelle que l’on se fait en Occident du quotidien des Chinois. Depuis 2007, l’Empire du milieu a gagné la palme du premier émetteur de CO2 de la planète avec 1,8 milliard de tonnes de CO2 rejetées contre 1,6 pour les États-Unis. La faute à son appétit de croissance, et à sa puissance démographique. Le charbon, qui abonde dans le sous-sol chinois et produit 79 % de l’électricité du pays, est en même temps responsable de 80% de ses émissions de CO2. Premier producteur mondial de houille, la Chine voit sortir de terre une nouvelle centrale au charbon chaque semaine.

Avec 1,3 milliard d’habitants, il est logique la Chine émette plus de CO2 que les autres pays du globe, mais rapporté au nombre d’habitants, un Chinois pollue en moyenne sept fois moins qu’un Américain. Prise de conscience écolo ou stratégie économique, la Chine s’est lancée depuis quelques années déjà dans la production d’énergies renouvelables. Avec succès. Elle est même « sur le point de devenir le numéro un mondial de l’industrie des énergies renouvelables », selon Eric Martinot, co-auteur d’un rapport sur les énergies renouvelables en Chine pour Worldwatch.

Marche verte

Le parc éolien de la Chine est celui qui augmente le plus rapidement, malgré un raccordement au réseau électrique n’excédant pas 70%, selon la banque Citigroup. Avec 12, 2 GW sur les 121 mondiaux, le pays se classe au 4ème rang mondial en termes de capacité installée. La chine est aussi devenue le premier producteur de panneaux photovoltaïques et le premier producteur et consommateur de chauffe-eau solaires. En juin 2010, la construction de la plus grande centrale solaire photovoltaïque du monde débutera en Mongolie intérieure. A terme, ses 2 GW, répartis sur 65 km2, fourniront de l’électricité propre à trois millions d’habitants.

Les projets d’éco-bâtiments et d’éco-villes fleurissent. D’ici à 2020, quatre cent villes nouvelles devraient voir le jour, dont un certain nombre d’éco-cités, telle celle de Tianjin. A Canton, le premier gratte-ciel quasiment neutre en énergie sera inauguré l’an prochain. D’autres chiffres ? Deuxième consommateur mondial de pétrole, le pays est également la quatrième plus grande réserve de lithium et l’un des acteurs les plus attendus dans le domaine des véhicules électriques. BYD, l’un des premiers producteurs mondiaux de batteries lithium-ion, a lancé fin 2008 une voiture hybride dont l’autonomie sur batterie est bien plus confortable que celle d’une Prius.

Tout en nuances

Cet élan vert s’appuie aussi sur des traditions chinoise. Si le biogaz, méthane produit par la fermentation de déchets organiques, fait son apparition dans les pays développés, la Chine méthanise par exemple depuis le 19ème siècle pour cuisiner ou se chauffer. Une centrale test a été lancée fin 2006 dans le Shandong. Avec 229 millions de kWh produits par an, elle permet d’économiser 110 000 tonnes de charbon.

« Il est vrai qu’il y a beaucoup de pollution en Chine mais cette pollution est liée au développement du pays et beaucoup de mesures importantes ont été prises par le gouvernement, même si cela ne suffit pas », explique Brendan Gillespie, chef de la division des performances environnementales à l’Organisation de coopération et de développement économique. Pour Jean-François Di Meglio, président d’Asia Centre à Sciences Po, apporte un autre bémol : si le gouvernement central est très motivé, les gouvernements locaux, jugés sur leurs performances économiques, préfèrent parfois protéger les entreprises qui polluent et oublier le réchauffement climatique. Et d’autres traditions moins louable, comme la corruption, ont la vie dure.

Article rédigé pour Terra eco par Alexandra Chanjou, étudiante au CFPJ (Centre de formation et de perfectionnement des journalistes)

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