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25-11-2009
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Politique
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K comme (protocole de) Kyoto

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ÉCOLOGIE SOCIÉTÉ ÉCONOMIE
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Le protocole de Kyoto est né au sommet de la Terre organisé en 1992 à Rio. Réunissant 178 pays autour des observations du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), le sommet est formel. Au vu des tendances d’émissions de gaz à effet de serre (GES), la température moyenne globale devrait augmenter de 1 à 3,5 degrés au cours des cent prochaines années. Décembre 1997, le premier traité fixant des objectifs chiffrés de réduction de GES est signé au pays du Soleil-Levant. En lumière ? Réduire les émissions de GES d’au moins 5% d’ici 2012 par rapport à leur niveau de 1990.

Différentes selon les zones géographiques, les réductions d’émissions fixent, pour les quinze pays de l’Union européenne, une diminution de 8% des émissions de GES, de 7% pour les États-Unis (qui, à l’époque, n’ont pas encore claqué la porte, ndlr) et de 6% pour le Japon. Des instruments de réductions de la consommation des pays développés sont également mis en place. Un marché carbone pour vendre ou acheter des droits à émettre des GES voit le jour. Un système de financement de projets de réduction de la consommation énergétique des pays développés et en développement en échange de crédits d’émissions est mis en place. Une première pierre à l’édifice de la lutte contre le réchauffement est posée.

Déboires de réductions

Moins de quatre ans après la signature, le retrait de la première économie mondiale décidé par l’ancien président des États-Unis George W.Bush vient mettre à mal le protocole. Le traité prévoyant un minimum de 55 ratifications représentant 55 % des émissions pour entrer en vigueur, l’adoubement de la Douma en 2005 permet à la Russie de donner le signal de départ. Un élément qui laisse alors présager la bonne marche du protocole.

C’était sans compter sur la décision du Canada d’abandonner ses promesses. Invoquant des raisons économiques, Ottawa se désolidarise. « Les chiffres de 2007 pointent des émissions de GES 33% au-dessus des objectifs fixés à Kyoto. Voulant protéger l’économie et les grands émetteurs de GES (dont la florissante industrie des sables bitumineux d’Alberta, ndlr), le gouvernement canadien privilégie une réduction de l’intensité des émissions plutôt que des réductions », souligne P.J Partington, analyste en changements climatiques à l’Institut Pembina.

Quelques bons élèves

L’Union européenne (UE) est sur la bonne voie pour atteindre ses objectifs : en 2009, les 27 pays membres ont réduit leurs émissions de GES de 9,3% par rapport au niveau de 1990. L’Allemagne, avec une réduction de 22,4 % des émissions de GES, et le Royaume-Uni, avec une diminution -18 %, sont en tête des meilleurs élèves de l’UE. Seuls le Danemark, l’Italie et l’Espagne sont au tableau des pays fébriles. D’autres pays comme le Japon peinent à remplir leurs objectifs : en 2007, Tokyo était à 1,6 % de remplir ses objectifs. « Un manquement qui sera compensé par le rachat de 100 millions de tonnes de CO2 entre 2008 et 2012 », a annoncé le gouvernement japonais.

« Kyoto a fabriqué une convergence de points de vue mais pas de pratiques. Chacun des pays signataires est tiraillé entre la volonté de réduire ses émissions et le besoin de préserver une industrie génératrice de richesses », observe Maïté Jaureguy-Naudin, coordinatrice du projet Energie à l’Institut français des relations internationales (Ifri). Reste que, malgré quelques déboires d’exécutions, Kyoto est le premier pas de la communauté internationale pour lutter contre le réchauffement. À Copenhague d’accélérer la cadence. Selon les travaux du GIEC, l’humanité doit impérativement, d’ici à 2100, maintenir en dessous de deux degrés la hausse de la température si elle veut éviter des catastrophes planétaires.

Article rédigé pour Terra eco par Raphaël Beaugrand, étudiant au CFPJ (Centre de formation et de perfectionnement des journalistes)

Sources de cet article

- Le protocole de Kyoto sur le site de la Convention des Nations unies sur le changement cimatique
- Le site du think tank Pembina
- Évolution des GES selon l’Agence européenne de l’environnement

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