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25-11-2009
Mots clés
Environnement
Monde

B comme boeuf 


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ÉCOLOGIE SOCIÉTÉ ÉCONOMIE
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L’agriculture ne fait pas que subir le changement climatique. Elle y contribue largement. Principal accusé : le bœuf. En 2006, un rapport de la FAO fait l’effet d’une bombe en affirmant que les activités d’élevage sont responsables de 18 % des émissions de gaz à effet de serre (GES), soit plus que la filière des transports. Une bonne partie – 35% - provient de la déforestation liée à l’expansion de pâturages. 31% émanent des déjections des animaux. Les 25% restants viennent des gaz rejetés par les ruminants. Grosso modo, les rots du bétail produisent 37 % des émissions totales de méthane (CH4), un GES qui a pouvoir de réchauffement global (PRG) 23 fois supérieur à celui du CO2 !

En clair, selon une étude menée par Akifumi Ogino et publiée dans le New Scientist en 2007, l’élaboration d’1 kg de bœuf émettra l’équivalent de 36,4 kg de CO2, soit autant qu’une voiture qui parcourt 250 km. Un chiffre inquiétant, au point que le scientifique indien Rajendra Pachauri, président du Groupe intergouvernemental d’experts sur le climat (Giec) et Prix nobel de la paix, s’alarme en 2007 : "S’il vous plaît, mangez moins de viande ! Selon une étude japonaise (…), produire un kilo de bœuf correspond à trois heures de conduite en laissant les lumières allumées chez soi..."

Depuis, les rapports pleuvent sur le sujet. Dans son livre-enquête Bidoche, paru en octobre, le journaliste Fabrice Nicolino précise que l’omnivore moyen pollue 20 fois plus que le végétarien. Principal fautif : le bœuf. Deux chercheurs américains de l’université Carnegie Mellon assurent d’ailleurs dans une étude datée de 2008 qu’ "un steak émet 2 fois et demi plus de GES qu’un morceau de poulet ou de poisson".

Enrayer l’effet bœuf

C’est à cause de la surconsommation de viande rouge dans les pays riches et de l’appétit grandissant des pays émergents comme le Brésil et la Chine, dont la consommation a été multipliée par 3 en dix ans, qu’il y a aujourd’hui 1,56 milliards de bovins présents sur Terre. Comment diminuer leur impact sur l’environnement ?

Deux solutions. La première : ralentir la consommation des gros mangeurs de bœuf comme les Argentins (68 kg par an), les Américains du Nord (environ 40 kg), et les Français (27kg). Dans une étude publiée dans la revue Science and Technology en 2008, Christopher Weber, l’un des deux chercheurs de Carnegie Mellon, affirme que "remplacer la viande rouge par des légumes une fois par semaine équivaudrait à économiser un parcours de 1860 km en auto.” Et à gagner quelques années d’espérance de vie : 11% des décès chez les hommes et 16% chez les femmes auraient pu être évités par une réduction de la consommation de bœuf affirme un rapport cité dans les Archives of internal medicine.

La seconde : améliorer les pratiques agricoles pour diminuer les émissions de GES. Pour Michel Doreau, directeur de recherches à l’Institut national de la recherche agronomique (Inra) de Clermont-Ferrand-Theix et spécialiste du méthane, la piste la plus optimiste serait de modifier le régime alimentaire des ruminants. "Durant nos derniers essais menés sur des vaches laitières, on s’est aperçu qu’un apport de 6% de lipides issus de la graine de lin diminuait la production de CH4 des ruminants de 27 à 37%." Des bovins élevés au lin : chiche !

Article rédigé pour Terra eco par Marion Galy-Ramounot, étudiante au CFPJ (Centre de formation et de perfectionnement des journalistes)

Sources de cet article

- Le rapport de la FAO
- Le rapport d’Ogino dans le New Scientist
- Le rapport des Archives of internal medicine
- Le rapport de Christopher Weber
- La viande bovine dans le monde

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  • kochlalou : B comme boeuf 


    si 35 % des émissions de GES sont dus à l’extension des pâturages et 31 % aux déjections des animaux, comment obtenez-vous les “25 % restants” qui ne nous mène qu’à 91 % ? Où sont passés les 9 % manquants ?

    9.12 à 12h30 - Répondre - Alerter
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