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25-11-2009
Mots clés
Océans
Immigration
Asie Et Océanie

M comme Maldives

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Paradis du bout du monde, l’archipel des Maldives subit de plein fouet l’impact du réchauffement climatique. Selon le Giec (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat), d’ici à la fin du siècle, le niveau moyen des eaux monterait de 18 à 59 cm, un estimation revue à la hausse depuis par d'autres scientifiques. Or aucune des 1 200 îles coralliennes ne s’élève à plus de trois mètres au-dessus de la mer. On imagine la suite…
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A peine quelques degrés de plus suffiraient pour que l’archipel soit rayé de la carte. « L’augmentation du niveau de la mer pourrait même dépasser un mètre d’ici 2100 si nous continuons en direction d’une augmentation des émissions », a déclaré Stefan Rahmstorf, professeur à l’Institut Postdam pour la Recherche sur l’Impact Climatique en mars dernier. Et d’ajouter : « Avec des réductions de CO2 importantes en 2050, nous pourrions mettre fin assez rapidement à l’augmentation des températures, mais il n’y a plus grand-chose à faire à propos de l’augmentation du niveau des mers ».   La seule solution : surélever les îles ? Selon Bluepeace, une ONG locale, le pays doit voir grand et « construire des îles artificielles surélevées, éparpillées autour de l’archipel ». L’idée n’est pas si farfelue qu’il y parait, puisqu’une île artificielle au nord-ouest de la capitale, baptisée Hulhumalé, a été inaugurée en 2004. Autre idée évoquée par Mohamed Nasheed, le président des Maldives : consacrer la plus grande part possible des revenus du tourisme à un fonds souverain (fonds d’investissement détenu et contrôlé par l’État) qui donnerait au pays le moyen d’acheter de nouvelles terres, chez ses voisins l’Inde et le Sri Lanka, pour y déménager le moment venu.   Neutralité carbone d’ici dix ans   Depuis longtemps, le diesel était la principale source d’énergie des Maldives. L’archipel vient de se lancer dans un défi ambitieux : passer complètement aux énergies renouvelables d’ici 10 ans. Un projet salué par Kofi Annan. L’ancien secrétaire général de l’ONU a remis un prix au président Mohamed Nasheed, le 22 septembre dernier. Les Maldives seraient en effet, à terme, le premier pays à ne plus émettre de dioxyde de carbone. Le projet d’énergies vertes nécessitera 155 turbines éoliennes, produisant chacune 1,5 mégawatt et un demi-kilomètre carré de panneaux solaires, pour répondre à la demande en énergie des 385 000 habitants.

« Une initiative formidable, s’enthousiasme Alexandre Magnan, chercheur à l’Institut du développement durable et des relations internationales (IDDRI), spécialisé dans l’adaptation aux changements climatiques. Éric Parent, co-fondateur de Climat Mundi, est plus sceptique : « Les Maldives neutres en CO2, c’est un peu l’arbre qui cache la forêt, tempère-t-il. Depuis 1994, les émissions de l’archipel liées au tourisme ont augmenté de douze fois celles en électricité. La vraie réponse climatique des Maldives serait de limiter drastiquement le nombre de touristes, probablement en les surtaxant. » Un projet de taxe verte est en cours, dont devraient s’acquitter tous les touristes, à raison de trois dollars par jour et par personne.

Émergent actif

Si la montée du niveau des océans est un sujet de préoccupation majeure pour les Maldives, le niveau de leurs émissions en gaz à effet de serre reste marginal à l’échelle de la planète. Mais aussi petit soit-il, le pays entreprend des actions presque démesurées au regard de sa responsabilité dans le changement climatique global.

Pour les Maldives comme les autres pays émergents, « la clé du problème réside dans les actions d’atténuation, souligne d’ailleurs François Gemenne, chargé de mission à l’IDDRI, où il travaille sur la question des réfugiés climatiques. La Chine développe les énergies renouvelables, le Vénézuela pourrait ne plus exporter son pétrole ou le Brésil met en oeuvre des moyens de réduire la déforestation. » L’Amazonie brésilienne a encore perdu 7 000 km2 l’an dernier, même si cela représente un ralentissement du déboisement de 45% par rapport à l’année précédente, selon un récent rapport de l’Institut national brésilien d’enquêtes spatiales (INPE).

Autant de sujets qui feront débat à Copenhague. Les représentants des Maldives, qui souffrent d’un lourd déficit public, n’auraient d’ailleurs pas pu s’y rendre, sans l’aide financière du Danemark.

Article rédigé pour Terra eco par Elise Barbet, étudiante au CFPJ (Centre de formation et de perfectionnement des journalistes)

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