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25-11-2009
Mots clés
Etats-Unis

O comme Obama

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Avec la question climatique, le Président des États-Unis joue une partie de sa crédibilité à l’International. Barack Obama sera-t-il le maillon fort d'un engrenage historique ou la victime malchanceuse de la crise économique, sous pression des lobbies pétroliers et charbonniers ?
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ÉCOLOGIE SOCIÉTÉ ÉCONOMIE
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« Nous allons dompter le soleil, le vent et la terre pour alimenter nos voitures et nos usines ». Le Président des États-Unis est-il aussi puissant qu’il l’a affirmé, par ces mots, le 20 janvier 2009, lors de son investiture ? La question reste en suspens. Elle risque de le rester, au moins jusqu’au sommet de Copenhague, en décembre. Car, malgré les annonces, Barack Obama n’a pas réussi à rassurer la communauté internationale.

Héritier de Bush

Le pays tente une mutation que nombre d’observateurs considèrent comme irréaliste, à court terme. Aujourd’hui, chaque Américain produit 19 tonnes de CO2 par an, contre 6 pour un Français ou 4,6 pour un Chinois. Avec le Recovery and Reinvestment Act, Obama vise à l’horizon 2020, 20% de gaz à effet de serre en moins par rapport à 2005 (puis 80% de réduction d’ici 2050). Par rapport à 1990, l’année de référence adoptée par la quasi-totalité des pays concernés, un tel objectif ne se traduirait que par une réduction effective de 4%, et encore faut-il que le Sénat américain l’adopte au printemps prochain.

A titre de comparaison, l’Europe s’est fixé un objectif de réduction de 20% de gaz à effet de serre d’ici 2020 (par rapport à 1990.) Pas étonné que le plan d’Obama soit jugé insuffisant par toutes les ONG. Début novembre, Greenpeace a même attribué la note de 0,8 point sur 10 au nouveau leader charismatique de l’Amérique en le taxant de « digne héritier de George W.Bush ». Rude pour un jeune Nobel de la paix.

« Green President »

L’élection de Barack Obama a fait naître un immense espoir… sous forme de « buzz mondial ». Dès ses premiers jours d’exercice du pouvoir, il prend un bon départ en nommatnt le prix Nobel de physique Steven Chu, Secrétaire à l’énergie et plaide en faveur d’une politique environnementale ambitieuse. Il prévoit 80 milliards d’investissement immédiat, dont la mise en place d’un « smart grid », sorte d’Internet de l’électricité basé sur des compteurs « intelligents » (11 milliards $). Mais aussi la construction de 5 000 buildings verts sur deux ans (4,5 milliards $), la production d’un million de véhicules électriques avant 2015 et la suppression de 60 millions de voitures sur un parc d’environ 240 millions avant 2020. 200 milliards de dollars seront au total investis dans les énergies propres au cours de la prochaine décennie.

L’objectif est d’augmenter de 25% la part des énergies renouvelables dans la consommation totale du pays avant 2025 (elles représentent pour le moment 7% du total). Barack Obama a aussi prévu un coup de pouce d’un milliard de dollars aux recherches sur le très polémique « charbon propre ». Et pour cause : certains États d’Amérique sont dépendants à plus de 80% du charbon. Un argument de taille pour les détracteurs d’Obama, qui mènent une rude bataille pour retarder le vote du plan climat qui risquent, selon eux, de déstabiliser l’économie américaine.

Une guerre d’indépendance

Derrière le discours écologique, repris en cœur par la classe politique, se cachent des problématiques d’une autre nature. Avec la question énergétique, les États-Unis sont aujourd’hui confrontés à un double défit : la gestion des ressources naturelles, certes, mais aussi la sécurité du pays. « La dépendance au pétrole est l’une des plus grandes menace pour notre nation. On enrichit les dictateurs. On finance la prolifération nucléaire et les deux parties de la guerre contre la terreur », a déclaré Barack Obama.

Le plan énergie-climat du Président vise avant tout à libérer les États-Unis d’une emprise « malsaine ». Le pays importe près de 70% de ses besoins en pétrole. Une véritable addiction et une sérieuse source d’inquiétude pour le « gendarme du monde » dans un pays engagé comme aucun autre dans la lutte contre le terrorisme depuis les attentats du 11 septembre 2001. L’US Air Force veut, par exemple, qu’à l’horizon 2016, au moins 50% de son carburant « propre » soit produit « à domicile ». Des arguments qui pèseront peut-être plus lourd sur l’avenir énergétique du pays que les cris d’alarme des écologistes.

Article rédigé pour Terra eco par Matthieu Dailly, étudiant au CFPJ (Centre de formation et de perfectionnement des journalistes)


Chiffres clés
- 19 tonnes : c’est le nombre de tonnes de CO2 que produit chaque Américain tous les ans.
- 200 milliards de dollars : c’est l’investissement prévu par le plan énergie climat d’Obama.
- 50% : c’est le taux de dépendance aux importations pétrolifères des Etats-Unis.

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