Un Américain sur deux s’estime éco-citoyen

Analyser chaque mois le degré de confiance des Américains vis-à-vis de leurs dirigeants, leurs institutions et leurs entreprises sur les questions environnementales et mesurer l’impact de leurs achats de produits verts : tel est l’objectif que se fixe ce nouvel outil. Selon les premières conclusions publiées par Greener World Media, seuls 26,6% des Américains (l’indice se base sur un échantillon représentatif de 2 500 personnes) jugeaient en septembre l’action du gouvernement fédéral suffisante en matière de défense de l’environnement. Les grandes entreprises n’étaient pas mieux notées, seuls 22,7% des personnes sondées jugeant leurs actions satisfaisantes. En revanche, plus d’un Américain sur deux (52%) estimait faire preuve d’éco-citoyenneté.

Malgré la crise économique, plus de 79% des consommateurs s’engageaient à acheter autant ou plus de produits verts que l’an passé mais 64% des Américains étaient en revanche incapables de citer spontanément le nom d’une entreprise qu’ils considéraient comme verte. Parmi les sociétés vertes les mieux notées par les Américains capables d’en nommer une, Walmart (géant de la distribution) et Clorox (roi des produits ménagers) arrivaient largement en tête devant des sociétés dont l’identité de marque est pourtant fondée sur le respect de l’environnement comme les supermarchés Whole Foods (temple de l’alimentation bio) ou le fabricant de produits de nettoyage verts Seventh Generation. Un paradoxe qui traduit bien l’écart qui peut demeurer entre le savoir faire et le faire savoir.

Dernier aspect étudié par ce nouvel indice : les sources d’information utilisées par les Américains pour s’éduquer sur les questions environnementales. En bas de la liste figurent les sites Internet et blogs des entreprises, preuve de la méfiance du public vis-à-vis de l’éco-blanchiment, les Américains préférant de loin échanger des tuyaux verts avec leurs amis, collègues et membres de leur famille. L’autre paradoxe de cette étude ? Si les Américains déclarent faire confiance aux sites et blogs verts, ils assurent cependant ne pas vraiment les utiliser.