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17-11-2009
Mots clés
France

Les Boutiques de gestion aident les jeunes entrepreneurs

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Les Boutiques de gestion aident les jeunes entrepreneurs
 
Et si la meilleure moyen d’avoir un bon job était de le créer ? C’est le pari des Boutiques de gestion, un réseau qui accompagne des publics souvent en difficultés vers la création d'entreprise. Et distillent au passage une philosophie entrepreneuriat social et durable.
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ÉCOLOGIE SOCIÉTÉ ÉCONOMIE
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Une boîte pour en créer d’autres. Les 400 Boutiques de gestion (BDG) forment (et parfois financent) environ 15 000 entrepreneurs chaque année, avec à la clé 20 000 emplois. La première de ces "écoles de patrons" a été ouverte en 1979 par Danielle Desguées, qui à 19 ans comptait déjà deux coopératives à son actif. "C’est né d’un constat simple : les porteurs de projets n’avaient aucune porte généraliste à pousser et démarraient donc sans filet en faisant parfois des erreurs de base", justifie-t-elle. Aujourd’hui encore, "7 créateurs sur 10 ne voient personne avant de se lancer.".

Des futurs patrons au RSA

Certes, permettre aux entrepreneurs en herbe de partir avec un bagage plus solide est appréciable. Mais en quoi cela a-t-il valu à Danielle Desguées de disposer du soutien très sélectif d’Ashoka, un réseau mondial qui vise à démultiplier les initiatives d’entrepreneurs sociaux ? "Le principe de base, c’est d’ouvrir la porte à tout le monde", assure celle qui dirige aujourd’hui les BDG d’Ile-de-France. "90% des personnes que nous accueillons sont en difficulté économique et ou sociale. Notre public, ce sont surtout des demandeurs d’emplois, des bénéficiaires du RSA, des personnes reconnues travailleurs handicapés", confirme Laurent Bonnet, directeur d’Accès Conseil, présent dans quatre départements du Sud-Est.

"Particulièrement dans le centre-ville de Marseille, où beaucoup de gens sont paupérisés, ont un faible niveau de qualification et parfois des problèmes de maîtrise de la langue". Or, il ajoute que "les politiques d’évaluation menées par le conseil général des Bouches-du-Rhône montrent que la création d’entreprise est le meilleur moyen de ne pas revenir dans l’insertion".

Le réseau accueille aussi des salariés, car " aujourd’hui la dichotomie entre avoir un travail ou non n’est plus aussi simpliste. Il y a beaucoup de gens qui sont très mal dans leur travail ou qui ont une pression énorme car ils savent qu’un plan social se profile", explique-t-il.

Lobbying durable

Autre aspect spécifique, les BDG "privilégient ce qui peut relever de l’économie sociale et solidaire au sens large", indique Danielle Desguées. Sans imposer des formes juridiques du type associations ou coopératives, les BDG se soucient "par exemple des relations employeurs-salariés", précise-t-elle. Elles proposent également des modules de formation sur le développement durable pour montrer comment une petite entreprise peut intégrer ce principe. "Cela peut paraître loin de leurs préoccupations, mais en fait ça permet souvent d’améliorer la sécurité, de faire des économies, d’avoir une démarche marketing avec des actions parfois simples", assure Laurent Bonnet, qui est le référent des BDG sur le sujet.

"Le but est d’amener les entreprises que l’on soutient à être plus responsables. Par exemple, on a fait un bilan carbone que l’on communique aux entrepreneurs. On est un peu lobbyiste", glisse Danielle Desguées. Le réseau s’attèle aussi à propulser les entrepreneurs de l’économie verte. Il prépare une "mallette spécialisée » qui sera bientôt à disposition des conseillers avec des fiches métiers, des informations sur les normes… Et en Ile de France, "une couveuse est dédiée à l’économie sociale et solidaire, à l’énergie verte, au commerce équitable", complète la fondatrice du réseau.

Mais pour que tout cela fonctionne, il faut d’abord que les entreprises soient pérennes. "Celui qui veut juste un dossier ne rentre pas dans notre mission. Nous voulons que le créateur soit capable de défendre son dossier, en maîtrise le contenu. Il doit ensuite savoir faire appel au bon moment en cas de problème. Pour cela, il faut qu’il aie une vision de sa trésorerie, du tableau de bord de son entreprise. Il n’y a pas besoin de faire HEC pour cela, mais ça s’apprend", affirme Danielle Desguées. Les BDG utilisent aussi leurs contacts pour mettre leurs poulains dans le bain en organisant des rencontres avec les principales institutions. Résultat : sous leur aile, le taux de survie des nouvelles entreprises après trois ans est de 80%, soit 15% de plus que la moyenne nationale.

Sources de cet article

- le site des Boutiques de gestion
- le site d’Ashoka

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Journaliste, collaborateur régulier pour Terra eco.

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