Il aura fallu les coups de boutoir de Greenpeace et l’envoi de 47 000 messages du public, pour que Philips accepte de réorienter son modèle économique de gestion des déchets. Dans son nouveau programme de recyclage, le Néerlandais annonce adhérer désormais au principe de responsabilité élargie du producteur "qui peut l’inciter à réduire l’impact environnemental de ses produits en fin de cycle de vie". Ce principe a été introduit par la directive (2002) sur les déchets d’équipements électriques et électroniques DEEE.
Qu’est-ce que ça implique ? Plutôt que de faire payer à l’acheteur de téléviseur une taxe additionnelle pour le recyclage, le coût de ce dernier sera désormais intégré dans le prix global du produit. Ce qui devrait logiquement se traduire dans un premier temps par une hausse du prix affiché en magasin.
Une victoire
Cette décision consacre les efforts de Greenpeace, dont l’un des membres affirme sur son blog : "Si toutes les entreprises répondaient en ce sens, le monde s’en porterait beaucoup mieux". Alors que Philips préférait facturer à ses clients des frais additionnels, ce nouvel engagement l’obligera à innover pour alléger la facture du recyclage.
Afin de mieux traverser la crise, la firme choisit aussi de ne pas subir le haro du public, préférant remonter dans le classement Greenpeace des entreprises vertes [1]. Le 25 février, elle annonçait la création en Argentine, au Brésil et en Inde, de systèmes pilotes de collecte volontaire et de recyclage. Un système mondial de collecte et de recyclage de ses produits devrait à terme voir le jour.
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