Après quatre révisions, la Chine devrait accoucher en mars d’un projet de loi très attendu dont le but est de faire un sort aux scandales alimentaires. Mesure phare : le regroupement sous une et seule même tutelle de plus de dix départements de contrôle (santé publique, agriculture, contrôle de la qualité, etc) auparavant en charge de responsabilités différentes. Ainsi, l’organe de contrôle de la qualité qui gérait la production alimentaire à l’intérieur de l’usine passait le relais hors de ses murs à l’administration de l’industrie et du commerce, porte ouverte aux négligences.
Surtout, le projet de loi prévoit de responsabiliser juridiquement les stars qui prendraient fait et cause dans des publicités pour tel ou tel produit "bon pour la santé" si le produit en question s’avère moins bon qu’il ne parait. Est visée notamment la très large gamme des produits diététiques, dont la vente a permis d’engranger 14,6 milliards de $ en 2007.
Envolé donc, le temps où les publicitaires pouvaient attribuer toutes les vertus à tel yaourt aux fraises, tel légume miracle... place aux produits "vrais". Si le projet est adopté, les consommateurs qui s’estiment lésés pourront réclamer des dédommagements auprès des producteurs et des stars. Certaines voix s’élèvent déjà pour dénoncer une mesure qui "va trop loin", mais Pékin semble vouloir donner des gages au petit peuple. Tout abus de pouvoir sera puni, même si des "chouchous" doivent tomber.
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