Organiser un sommet sur le développement durable à New Delhi, le symbole est fort. 3ème pollueur de la planète, l’Inde sera l’un des acteurs clé du sommet de Copenhague qui, en décembre, devra préparer un accord global, ratifiable par tous.
A Delhi, le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon s’est chargé de tirer à nouveau la sonnette d’alarme : l’humanité n’a plus droit à l’échec, aucune partie de la planète ne sera épargnée par le changement climatique.
Clivage sud-nord
Car rien n’est encore gagné. Certes, l’Inde a voté en juin 2008 un plan national d’action contre le changement climatique, axé notamment sur l’éolien, dont elle est le 5ème producteur. Mais elle a aussi pour défi d’éradiquer la pauvreté et ne voit pas d’un bon œil les engagements chiffrés. Pour financer l’adaptation de son pays, le ministre indien des affaires étrangères appelle de ses vœux la création d’un fonds mondial « pour promouvoir les énergies renouvelables, à la fois en termes d’applications technologiques existantes et de recherche et développement. » La Suisse, elle, a lancé l’idée d’une taxe mondiale sur le CO2.
Fin janvier, l’UE mettait quant à elle déjà la pression sur les États-Unis et la Chine : elle évaluait à 175 milliards d’euros par an à partir de 2020 les investissements nécessaires pour lutter contre le réchauffement climatique.
Quatre sessions de négociations sont prévues avant Copenhague. Nous suivrons avec attention la 1ère, qui aura lieu fin mars à Bonn.
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