C’est une grande première, le gouvernement brésilien s’est fixé un objectif chiffré. Il veut réduire de 70% la déforestation sur son sol d’ici à 2018. C’est l’ambition affichée par le président Lula au premier jour de la conférence de Poznan. La forêt amazonienne a perdu l’année dernière environ 12 000 km2, soit l’équivalent de la région Ile de France rayée de la carte. Les ONG se félicitent de cette déclaration mais restent prudentes. « La décision brésilienne va dans le bon sens, mais nous attendons des résultats. Pour l’instant on voit surtout que la déforestation a encore augmenté cette année. » Explique Grégoire Lejonc, chargé de la campagne forêt à Greenpeace France.
Un fonds amazonien
La déforestation est un problème majeur pour le Brésil. Elle couvre plus de 75% du total des émissions de gaz à effet de serre du pays. Pour enrayer l’hémorragie, le gouvernement brésilien a créé un « fonds amazonien » visant à rassembler des capitaux pour financer la lutte contre le déboisement. La Norvège et l’Allemagne ont d’ores et déjà annoncé leurs contributions. « C’est une bonne démarche », insiste Grégoire Lejonc, « mais il faut aller plus loin. Nous souhaitons la création d’un fonds international à contribution obligatoire et sur le long terme. C’est le seul moyen pour que les pays en voie de développement comme le Brésil puissent mener une véritable politique contre la déforestation. »Le chemin est encore long et les ONG attendent beaucoup des discussions qui se tiennent en ce moment même à Poznan. Elles espèrent qu’un accord majeur sur la lutte contre la déforestation sera ratifié lors de la conférence de Copenhague fin 2009. Seule solution pour éviter que le scénario catastrophe annoncé par les scientifiques qui prévoient la disparition d’une grande partie de la foret amazonienne d’ici à 2050 devienne une réalité.
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