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4-11-2009
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Chronique

Les villes indiennes "eco-friendly"

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Copenhague J-35, vu de Delhi (Inde).
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La Une du quotidien Hindustan Times affirme que les villes indiennes sont des « emissions babes », des lieux qui sont encore dans l’enfance de l’âge en ce qui concerne les émissions de gaz à effet de serre. Chiffres à l’appui : Delhi en émet 12 fois mois que Washington.

Un classement exhibe la bonne performance des villes indiennes, en tonnes de CO2 moyennes émises par habitant : Bangalore 0,82 ; Delhi 1,6 ; Gurgaon, le nouveau poumon économique de Delhi, 2,33 ; et Patna, la pire des villes indiennes, 2,8 tonnes. A comparer aux 6,2 tonnes moyennes émises par un Londonien, 7,1 pour un New-Yorkais, 8,1 pour un habitant de Shanghai et 19,7 pour un habitant de Washington !

Les villes indiennes sont donc « eco-friendly », telle est la conclusion du quotidien. Et cela malgré un taux de croissance annuel de 7 à 8%, l’Inde ayant été peu touchée par la crise financière déclenchée en 2008. La conclusion est donc, une nouvelle fois, que les pays riches contribuent plus au réchauffement climatique que leurs compatriotes pauvres.

Les chiffres ne sont pas indiens : ils ont été produits par une étude réalisée par l’ICLEI, une association mondiale de villes pour le développement durable, pour la British High Commission. Difficile de les accuser de préférence nationale.

Le Centre pour la Science et l’Environnement, une ONG internationale très présente dans les négociations sur les changements climatiques depuis leur origine, modère toutefois ces affirmations. Sunita Narain, la directrice, rappelle que les Indiens les plus riches émettent plus de gaz à effet de serre que les Étasuniens les plus pauvres. Il faut aller chercher les parties les plus extrêmes des deux populations pour en arriver là : les 10% des Indiens les plus riches n’émettent que 2 tonnes de GES par an en moyenne, quand les 10% des Étasuniens les plus pauvres en émettent 10 à 14.

L’étude affirme enfin que les Indiens sont parmi les plus préoccupés par l’environnement, y compris au sein de ses représentants les plus riches. 425 immeubles verts sont en construction, totalisant un ensemble de 310 millions de pieds carrés. C’est le second plus grand chantier du monde dans cette catégorie. L’Inde accueille plusieurs centaines de projets cofinancés par le Mécanisme de Développement Propre, qui permet aux pays riches de financer des réductions d’émissions à moindre coût et récupérer en échange des droits à émettre des gaz à effet de serre. L’une de ces réalisations est une installation biogaz le quartier industriel d’Okhla, à Delhi.

Par Fabrice Flipo, maître de conférence en philosophie et chercheur au groupe de recherche interdisciplinaire ETOS (Ethique, Technologie, Organisations, Société).

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