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8-07-2009

Le climat s’invite au G8

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Le climat s'invite au G8
 
Le sommet du G8 s'est ouvert à L'Aquila, en Italie. Au menu (copieux) des chefs de gouvernement : la sortie de la crise économique, la réglementation financière mais aussi... la lutte contre le changement climatique.
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Finies les promesses floues et les objectifs frileux. A quelques mois du sommet de Copenhague, les dirigeants des 8 pays les plus riches du monde (Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Italie, Japon et Russie) veulent montrer l’exemple. Pour une raison simple : habités par 13% de la population mondiale, ces contrées-là sont aussi responsables de 40% des émissions de gaz à effet de serre (GES). Le G8 d’Aquila apparaît donc comme l’espace idéal pour fixer de nouveaux engagements. Au départ, tout semblait bien parti. Les huit pays s’accordent en effet grosso modo sur un objectif commun : réduire de 50% les émissions d’ici à 2050. - 50%, oui mais par rapport à quand ? Si on retient 1990 comme année de référence dans l’Union européenne, on préfère tabler sur 2005 aux Etats-Unis.

Le débat se complique encore avec les pays émergents. Dès jeudi, les représentants de huit autres pays sont invités en effet à rejoindre L’Aquila pour une réunion du Forum des principales économies (MEF). Conviés, les délégués de Chine, d’Inde, d’Afrique du Sud, du Brésil, du Mexique, d’Australie, d’Indonésie et de Corée du Sud. Avec leurs homologues du G8, ceux-là font peser 80% des émissions de GES sur la balances mondiale. "Si nous parvenons à trouver un accord avec la Chine, l’Inde, la Corée du Sud et les pays d’Afrique et d’Amérique latine, cela constituera un objectif extrêmement ambitieux", a déclaré lundi le ministre italien des Affaires étrangères, Franco Frattini, à la presse de son pays.

Débat vital

Sauf que les pays émergents ont leurs propres exigences. Pour eux, il est indispensable de calquer l’objectif de réduction de chaque pays sur les émissions par habitant. Question d’équité : un Américain émet en effet en moyenne 24 tonnes de CO2 contre 10 pour un Européen et une pour un Indien. Sauf que le procédé fait peser la majorité de l’effort sur les pays riches. "Nous assistons aujourd’hui aux conséquences de plus de deux siècles d’industrialisation et d’un mode de vie consumériste dans les pays développés. Ils doivent en assumer leurs responsabilités historiques", a estimé mardi Manmohan Singh, le premier ministre indien au moment de partir pour l’Italie.

Le débat s’annonce houleux. Il sera aussi vital. "Si nous n’arrivions pas à des progrès à L’Aquila, on aurait beaucoup de mal à aboutir à un succès à la conférence de Copenhague ", ont précisé des délégués de l’Elysée au micro de l’agence de presse Reuters.

Mais les ONG pourraient bien rappeler les décideurs politiques du G8 à leurs responsabilités. "Il leur revient d’imaginer et de trouver une voie de sortie à la crise climatique annoncée", a déclaré mercredi Pascal Husting, directeur de Greenpeace France. Au même moment, un iceberg artificiel géant flottait à la surface de la Seine pour rappeler au président Sarkozy et à ses confrères l’ampleur de la menace. Aux côtés de dix autres ONG écologistes, humanitaires ou de défense des droits de l’homme, l’organisation a invité les citoyens à signer un "ultimatum climatique" au président français... De son côté, Oxfam a publié lundi un rapport. Intitulé "Subir la science –le changement climatique, les peuples et la pauvreté", il demande aux pays industrialisés de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre d’au moins 40 % par rapport d’ici 2020 et de mobiliser 150 milliards de dollars américains par an pour financer la baisse des émissions et l’adaptation dans le monde en voie de développement.

"Il est scandaleux que nos dirigeants continuent de refuser de faire ce qu’il faut, et avec leur pouvoir, d’enrayer la crise climatique" a déclaré lundi Jeremy Hobbs, directeur éxécutif d’Oxfam International. Et s’ils n’entendant pas les réclamations des ONG, les politiques entendront peut-être les cris venus de la rue. Mouvements altermondialistes et militants écolos ont prévu de défier aujourd’hui le G8 sur le pavé de Rome et de L’Aquila.

A lire aussi dans Terra eco :

- Carton vert au traité idéal de Copenhague

- L’Ultimatum politique lancé aux politiques

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