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13-07-2009

Toyota et Nissan misent sur la voiture propre

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Toyota et Nissan misent sur la voiture propre
 
Pour anticiper la raréfaction des ressources en énergies fossiles, les constructeurs automobiles clarifient leurs stratégies. Deux exemples avec les constructeurs japonais Nissan et Toyota.
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Face au double défi du réchauffement climatique et de la raréfaction des combustibles fossiles, les constructeurs automobiles affutent leurs armes. En 1997, le numéro 1 japonais Toyota sortait le 1er modèle hybride produit en série : la fameuse Prius, capable de recharger ses batteries en roulant. Deux ans plus tard, c’était au tour de Nissan de monter sur le devant de la scène avec son Hypermini, compacte et électrique, qui pointe à 100km/h et peut avaler d’une traite 115 km.

Dix ans plus tard, les deux constructeurs ont conservé leur ligne directrice : à Nissan le 100% électrique, à Toyota l’hybride. Le premier partant du principe qu’il fallait libérer l’automobiliste de toute mauvaise conscience au volant. Pour Nissan, le véhicule de demain sera électrique... ou ne sera pas. A lui donc de décrocher la palme de leader du véhicule "zéro émission" et "sans compromis", en investissant chaque année 200 millions d’euros avec son partenaire Renault. "Aujourd’hui, l’alignement des planètes semble favorable au lancement du véhicule électrique", observe avec humour Gilles Gautherot, responsable design et technologie du groupe. "Le saut technologique est en court, d’autant que nous travaillons sur les batteries lithium-ion depuis 1992. Malgré l’autonomie limitée à 160 km, les batteries répondent aux besoins, hors déplacements du week-end, de 80% des Européens."

Tom Smith, responsable Europe du marché des véhicules électriques Nissan, estime pour sa part que la constitution en 2007 d’une joint venture avec le fabricant de batteries pour portables et téléphones NEC a déjà permis de réduire de moitié la taille de la batterie. "Pour garantir la sécurité, nous essayons de développer des batteries qui se déchargeraient en cas d’impact, lorsque l’airbag se déploie." Trois modèles sont attendus d’ici 2012, d’une autonomie de 160 km, branchés sur une source électrique à haut voltage qui leur permettra de récupérer 80% de leur charge en 30 minutes à peine.

Pour Satoshi Nagashima, associé au cabinet Roland Berger de Tokyo, le challenge sera pourtant difficile à relever. "Même si Nissan réalise des ventes massives dès 2012, le prix des batteries ne diminuera probablement pas, , à moins que le constructeur ne trouve un partenaire qui a une perspective de retour sur investissement sur le long terme et puisse financer sa production de batteries via des fonds verts ou étatiques". En attendant, Nissan prévoit de fabriquer ses 1ers véhicules au Japon puis aux États-Unis, à raison de 100 000 véhicules/an.

Des doutes sur l’électrique

Fidèle au concept de l’hybride, qui a conforté son succès au Japon, Toyota dédaigne pour l’instant le tout électrique comme solution d’avenir. "Cela nécessiterait une avancée considérable dans la performance des batteries et n’est pas rentable sur tous les marchés", indique le groupe dans un communiqué. Pour Satoshi Nagashima, "Toyota pourra très bien produire des véhicules électriques sans investissement démesuré s’il parvient à développer une nouvelle génération de voitures hybrides rechargeables. Le problème concerne davantage les infrastructures de recharge : le groupe n’a pas de solution en l’état actuel des batteries et les budgets publics disponibles ne sont pas encore à la hauteur de ses attentes".

Pour répondre aux défis présents, Toyota mise donc avant tout sur l’amélioration des motorisations et des technologies de traitement des rejets polluants. "Le changement climatique avéré nous pousse à réduire encore les émissions de CO2 en améliorant sans cesse le rendement des véhicules", affirme Sophie Glémet, du groupe Toyota-Europe. Et si l’hybride constitue pour le Japonais la solution idéale au 21ème siècle, c’est qu’à ses yeux il combine à la fois économies d’énergie, respect de l’environnement et plaisir de conduire sans changer ses habitudes. "La plupart de nos hybrides s’appuient sur un moteur à essence ultra-efficace, associé à un moteur électrique sans émission nocive et à une batterie Ni-MH (Nickel-Métal hydrure), pour fournir la puissance nécessaire", précise-ton chez Toyota.

Quelle que soit l’orientation prise, les deux constructeurs soulignent à gros traits que leur stratégie est parfaitement adaptée aux désidératas de bien des politiques publiques. Autrement dit, le consommateur qui hésiterait encore à franchir le pas ne doit pas oublier les avantages auxquels il a droit : 2000 € de bonus écologique pour les particuliers en France, 4000 € de crédits d’impôt au Portugal. Et pas de "taxe de congestion" pour aller voir la reine d’Angleterre.

A lire aussi sur Terra eco :
- notre dossier (mars 2009) "Mais où est passée la voiture verte ?"

Sources de cet article

- Le site autoactualités
- Les Echos
- Photo : la Prius de Toyota

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