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25-06-2009

Une seconde vie pour les sites industriels

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Une seconde vie pour les sites industriels
 
Le recyclage des déchets, on connaît. Mais le "recyclage" des sites industriels ? Pour effacer leur traces (pollution, bouleversement du paysage, de la biodiversité), la réhabilitation se généralise.
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La pollution, ce n’est pas que le CO2 et les sacs plastiques. Il y a aussi le zinc, le cadmium, le mercure, le plomb, les hydrocarbures... Les sols qui accueillent des industries polluantes en sont parfois gorgés. Fin 2007, 4 033 sites avaient été identifiés en France et faisaient l’objet d’une surveillance, voire d’une dépollution. Un marché en plein boom : de moins de 100 millions d’euros au début des années 90, il devrait dépasser les 500 millions en 2010. L’Union professionnelle des entreprises de dépollution des sites (UPDS) compte plus de 40 sociétés spécialisées dans cette activité.

Car l’idée à de beaux jours devant elle. La principale raison est bien sûr sanitaire, en raison notamment du risque de pollution des eaux souterraines ou superficielles. Mais la dépollution des sols permet aussi de réutiliser des terrains, parfois rares et prisés en périphérie des villes. Avec la pression de l’urbanisation sur les espaces agricoles et naturels, il s’agit de redonner une seconde vie à ces espaces inutilisables.

En mai, l’Ademe a présenté 18 projets de reconversion de friches industrielles qui vont faire l’objet d’une aide de 50 millions d’euros au total. Une fois requinqués, ces sols souillés verront pousser des logements, des bureaux et même un éco-quartier sur l’Ile-Saint-Denis, à Paris.

Une reconversion en fin de carrière

Moins médiatisées que les usines, qui sont souvent situées en zone urbaine, les carrières aussi bouleversent le paysage, la productivité des sols et la biodiversité. Là aussi , la loi impose une remise en état. Et les entreprises font en général preuve de bonne volonté. "Elles essaient de récupérer leur mise le plus vite possible, explique Christian Béranger, président de la commission environnement de l’Union nationale des industries de carrières et de matériaux (Unicem). Et c’est en plus une bonne carte de visite pour de nouvelles autorisations (délivrées par la préfécture, ndlr)". Revégétalisées et réaménagées, les carrières deviennent des bases de loisirs, plans d’eau, espaces forestiers, terres agricoles...

Mais Christian Béranger le reconnaît, comme pour toute activité, il y a une possibilité d’impact. La Drire de Bretagne souligne ainsi que les carrières peuvent "modifier directement ou à long terme la circulation des eaux souterraines et de surface, dont la qualité peut être affectée par les rejets de l’exploitation".

Pour Bernard Rousseau, responsable du réseau eau de France Nature Environnement, "le problème n’est pas l’activité en elle-même, mais sa multiplication. Cela pose le problème du modèle dans lequel nous vivons." En clair : comme pour les déchets, c’est bien de recycler, mais le mieux est de les réduire à la source.

Un retour en arrière ?

Mieux vaut prévenir que guérir. Les industriels ont dû se soumettre à une réglementation de plus en plus stricte. Ils se sont ainsi successivement vu imposer des études d’impact voire des enquêtes publique préalables, ils ont l’obligation de mettre de l’argent de côté pour assurer la réhabilitation etc. Une tendance qui vient de connaître un coup d’arrêt, le 10 juin dernier. Le gouvernement a en effet assouplit la réglementation, dans le cadre du plan de relance.

Une nouvelle procédure d’enregistrement, qui devrait concerner 40% des installations autorisées chaque année, vise à faire passer le délai d’instruction moyen d’un dossier de plus d’un an actuellement à 4 mois. France Nature Environnement estime qu’il s’agit là "d’un retour en arrière pour le droit de l’environnement, au nom de la relance économique." Cet allégement des charges qui pèsent sur les entreprises lui fait craindre une prise en compte moindre de l’environnement, et donc une recrudescence des sites à traiter.

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