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4-05-2009
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Interview

Grenelle de la grande bleue

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Grenelle de la grande bleue
 
Après un Grenelle de l’environnement qui avait passé sous silence les enjeux maritimes (et dont on attend encore la concrétisation), le Grenelle de la mer entre en scène. Jérôme Bignon, député UMP de la Somme et président du Conservatoire du littoral, revient sur les 1ères rencontres du groupe de travail intitulé "La délicate rencontre entre la terre et la mer".
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- Le Grenelle de la mer aborde nombre de thématiques importantes, de la pollution du littoral jusqu’à la gestion des ressources halieutiques. Quels points ont particulièrement retenu l’attention de votre groupe de travail ?

L’objet de nos débats est de faire un état des lieux partagé. Nous avons donc retenu 5 ou 6 thèmes importants, comme celui de la connaissance, de la gouvernance, ou encore des risques d’érosion et de tsunami. Un débat a également porté sur la question de savoir si l’on pouvait laisser se développer à l’infini le littoral, avec la pression de l’activité touristique que cela implique, ou s’il fallait arrêter les touristes en cas de trop forte pression sur le milieu. Les sujets sont donc complexes et la technique du Grenelle n’est pas d’arriver à un consensus sur tout mais au plus large consensus possible. Pour l’instant, plus de 300 propositions ont été faites. L’objectif est que l’Etat se projette avec une stratégie marine dans les 5 ou 7 ans à venir et mette en valeur les propositions qui ont fait consensus.

- Quels enjeux y a t-il derrière ces débats et quelles mesures souhaiteriez-vous voir prises ?

Je ne peux pas vous dire sur quelles solutions vont déboucher nos débats, mais ce qui est certain, c’est qu’il y a à la fois un enjeu géopolitique, économique et environnemental. Pour notre pays, l’enjeu est d’avoir une nouvelle frontière qui ne s’arrête pas simplement au trait de côte métropolitain. Sur les 360 millions de km2 que représente l’océan, les eaux sous juridiction équivalent à 115 millions de km2, dont 11 millions pour la France, c’est-à-dire un tiers des eaux sous juridiction européenne. C’est beaucoup. Sur le plan de l’environnement et de la biodiversité, la mer est sans doute l’un des champs de la recherche les plus inexplorés, alors même que les océans sont les instruments de régulation du climat et des réservoirs de nourriture. Ce serait une erreur de ne pas la protéger et de ne pas chercher à en tirer un meilleur profit, je veux dire un profit plus positif. Sur le plan économique, l’enjeu est également énorme. La mer, c’est le transport, les informations, le divertissement, la pêche, l’extraction.

- Le directeur de la campagne Océan pour Greenpeace déclarait début avril, après la réunion de son groupe de travail, qu’au-delà des ONG, il n’y avait pas de grande préoccupation environnementale dans les interventions des uns et des autres. Que pensez vous de cette remarque ?

Ce n’est pas très aimable de sa part pour les syndicats et les acteurs politiques. Le Grenelle est un processus long, qui va durer, il ne faut pas jeter l’eau avant que le bain ait été pris. Cela peut donner le pire comme le meilleur, le meilleur s’il donne lieu à une prise de conscience partagée des acteurs. C’est vrai qu’il y a des gens qui ne sont pas sensibilisés, mais j’observe aussi que l’administration a fait des propositions courageuses dans mon groupe. Je pense que l’Etat est en pleine mutation sur ces sujets et que le Grenelle a quand même ouvert les esprits, même si je ne dis pas que tout est parfait. Il est vrai aussi que la France était en retard sur la question des océans qu’elle considérait avec un regard de terrien. L’océan correspondait à du rêve, à l’exotisme de l’outre-mer. Il n’y avait pas de prise de conscience réelle des enjeux politiques et de bio diversité. Aujourd’hui, on observe un retour de la France dans son rôle d’acteur international compte tenu de l’importance de son patrimoine maritime. Elle est par exemple candidate pour accueillir le 3ème congrès mondial des aires marines protégées en 2013 alors qu’elle n’avait pas assisté au 1er en 2005. En 8 ans, il y aura eu des progrès !

A lire aussi sur Terra eco :
Le dossier La mer est-elle l’avenir de la Terre ?

Sources de cet article

Le site de Matignon

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