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16-04-2009

Les recettes vertes de l’aviation

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Les recettes vertes de l'aviation
 
Alors que le transport aérien représente 2% des émissions de CO2 de la planète, l’Association internationale du transport aérien (AITA) envisage de modifier les règles du jeu pour diminuer l’empreinte carbone du secteur.
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Souvent accusées de faire peu de cas de l’environnement, les compagnies aériennes enregistreront cette année une baisse significative de leurs émissions carbone (-8%). En cause : la baisse temporaire (6% du total) de la fréquentation des passagers, l’essoufflement du trafic marchandises, mais aussi la juste récompense des efforts entamés pour améliorer leur efficacité énergétique (1,8%). Conscientes de leurs responsabilités en matière de réchauffement climatique, et des coûts faramineux engendrés par le gaspillage de carburant, les compagnies aériennes ont réagi par la voix de leur représentant, l’Association internationale du transport aérien (AITA, 93% du trafic aérien mondial). Au programme : trois nouvelles orientations vertes ont été préconisées. A l’échelle européenne, une centaine d’aéroports autoriseront ainsi pour la 1ère fois leurs pilotes à effectuer des descentes d’une seule traite d’ici 2013. Un mode d’atterrissage plus économe que la descente par paliers, qui a été rendu possible par l’amélioration de la précision des systèmes d’approche. A la clé l’industrie attend des économies de 450 kg de CO2 par atterrissage, et pas moins de 500 000 T de CO2 par an pour les grosses compagnies.

Biocarburants

Mais là ne s’arrête pas la révolution du secteur. Depuis les tests déjà concluants menés par Virgin ou Continental, les compagnies aériennes s’orientent de plus en plus vers l’utilisation de carburants alternatifs, fabriqués notamment à base d’algues ou de jatropha. D’ici l’an prochain, ces derniers pourraient même se voir certifiés pour les vols commerciaux. Mais pour Diane Vandaele, chargée de mission au Réseau Action Climat, ces carburants alternatifs de 2ème génération ont encore du chemin à parcourir avant d’être mis en service. Ils ne constituent pas non plus une solution satisfaisante au problème de la hausse de la demande en transports aériens : "Même s’ils étaient lancés aujourd’hui sur le marché, il faudra bien trouver des arbres, par exemple, et les abattre. De plus, ces technologies seront très chères. Le risque d’un clivage nord-sud est donc grand." Le dernier point mis en exergue par l’AITA concerne l’amélioration de la navigation, notamment lors des manœuvres au sol, mais aussi pour accroitre la performance énergétique des vols. Comme sur la route, les compagnies cherchent à améliorer au maximum leurs trajectoires aériennes, c’est-à-dire à les écourter en mobilisant par exemple les contrôles par satellite plutôt que par les systèmes de navigation terrestres. Les vols de demain seront donc plus droits et plus courts, donc moins gaspilleurs en énergie et moins polluants. Chaque année, 13 millions de tonnes de CO2 pourraient être épargnées selon l’AITA. Enfin, la chasse aux coûts passe aussi par la réorganisation des pistes d’atterrissage, et par l’amélioration des programmations de vols pour éviter de laisser tourner les avions en l’air pendant plusieurs dizaines de minutes, voire une heure, avant d’obtenir le feu vert de la tour de contrôle. Pour Bill Hemmings, de l’ONG Transport & Environment (T&E) basée à Bruxelles, il ne faut cependant pas surestimer les gains de consommation imputables à un meilleur contrôle du trafic aérien. Il les évalue tout au plus à 3 ou 4% de la consommation annuelle. Pour réduire l’empreinte du secteur, il faut selon lui combiner plusieurs mesures permettant chacune d’économiser un peu de carburant. Et d’en citer plusieurs : "Abaisser la vitesse de circulation des avions, améliorer leur consommation, remplacer plus fréquemment les vieux modèles, mais aussi réduire la demande grâce à un système de taxes sur le carburant utilisé pour les vols internationaux..." Comme la solution n’est pas aisée, T&E parie également sur l’achat de crédits carbone par les compagnies aériennes afin de financer des réductions d’émissions dans d’autres secteurs. "L’augmentation des coûts des crédits se répercutera sur le prix des billets d’avion, analyse Bill Hemmings. ce qui, au final, permettra de réduire la demande."

A lire aussi sur Terra eco :
Sur la problématique de l’impact environnemental du transport aérien, le dossier Tourisme de masse, stop ou encore ?

Sources de cet article

Le site de Reuters

Le site du Wall Street Journal

Le site du Journal de l’environnement

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