« Sans un accès équitable à l’information et la capacité des pays en voie de développement de négocier d’égal à égal les accords clés (…), nous ne ferons pas beaucoup de progrès », a déclaré Achim Steiner, directeur exécutif du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (Pnue), en marge du Forum ministériel mondial sur l’Environnement à Nairobi.
En 2006, le Pnue appuyé par l’université de Yale et plusieurs éditeurs avait lancé un programme d’accès en ligne à la recherche environnementale, baptisé OARE (Online Acess to Research for Environnement).
Grâce à cette base, une centaine de pays en voie de développement – à travers leurs ONG, leurs institutions publiques, leurs universités et écoles - peuvent accéder à une importante collection de littérature scientifique sur l’environnement. Soit plus de 1300 titres publiés par plus de 340 maisons d’édition et sociétés de recherche scientifique.
« Nous accédons à une documentation inaccessible autrement »
L’accès est fonction du PNB par habitant. En dessous de 1000 dollars par an, il est gratuit. Entre 1000 et 3 000, il reste modique (il faut s’acquitter de 1 000 dollars par an)
Au Cameroun, le budget documentation du Centre pour l’Environnement et le Développement est de…3 500 euros par an. Cette structure généraliste, qui compte à la fois économistes, politologues et juristes, s’est abonnée à la base il y deux ans.
« Ici même les meilleures universités du pays ont pris du retard à cause de la difficulté d’accès à l’information. Grâce à OARE, on peut savoir ce qui se passe au niveau international avant que cela nous tombe dessus. Nous accédons à une documentation inaccessible autrement, une doc scientifique à jour, de qualité. Avant, nous devions nous contenter de documents souvent périmés ou payer extrêmement cher, voire utiliser des combines comme la photocopie d’articles pendant nos voyages à l’étranger », commente Samuel Nguiffo, directeur.
Microsoft avait fourni à OARE un système d’accès et d’identification pouvant supporter une intense fréquentation. Au Forum mondial sur l’environnement, le Pnue a annoncé un partenariat technologique avec la firme. Preuve que le défi environnemental ne pourra pas se passer des nouvelles technologies.
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