Enchères environnementales

Pourquoi avoir créé "Auction floor" ?

C’est venu d’une certaine frustration des membres d’EuropeAid Office de coopération. Notre organisme a pour mission de mettre en œuvre les instruments d’aide extérieure de la Commission européenne. Or nous avons reçu plus de 1000 projets en réponse à notre appel environnemental. Cela représentait un budget de plus d’1 milliard d’euros, mais nous ne disposions que de 70 millions. On a donc dû écarter des projets que l’on avait pourtant été évalué comme très bon. C’était du gâchis. Faute d’investir nous-même, on s’est dit qu’on pouvait être le lien entre les porteurs de projets environnementaux et les bailleurs de fonds potentiels. L’idée d’une journée de rencontre s’est imposée et voilà comment "Auction floor" est né.

Quels sont les types de projets proposés ?

C’est très variable. Les thèmes abordés sont très divers : les forêts, la biodiversité ou les changements climatiques. On a, par exemple, un projet de maintenance d’écosystème en Mongolie ou un autre de lutte contre la désertification en Afghanistan. La seul condition, c’est le budget : entre 500 000 et 3 millions d’euros. On a beaucoup de propositions émanant d’Amérique du sud, car les organisations là-bas sont bien structurées. Elles répondent vite aux appels d’offre de l’Union européenne. Par contre, l’Afrique reste un peu à la traîne.

Comment va se dérouler la journée "Auction floor" du 13 mars ?

Le but est de créer du lien entre les associations et les financeurs. On a prévenu toutes sortes d’investisseurs potentiels, des sociétés privées, des fondations, des organisations internationales et même les États membres. On a plus de 1000 contacts qui ont tous un intérêt dans le développement de ce type de projet. On espère qu’ils répondront présents. Cette journée, c’est aussi une tribune pour faire prendre conscience de l’importance d’investir dans ces projets. Notre budget a augmenté, passant de 100 à 160 millions d’euros, mais il ne suffit pas à mettre en œuvre tous les projets que nous recevons. Cette augmentation des réponses à nos appels d’offre montre bien à quel point les préoccupations autour du développement durable sont présentes dans le monde.

lien article sur le même thème : Sauver la réserve de Gilé au Mozambique