Vous n’allez pas me faire croire que le boléro, là, sur la photo, c’est du mégot. Eh bien si. Promis. Le travail d’Alexandra Guerrero est plutôt chouette, n’est-ce pas ? Pas mal oui, mais personne ne voudra se mettre des mégots sur le dos. Rassurez-vous pas d’odeur de tabac froid, ni de danger pour la peau. Une fois récoltés, les bouts de clopes sont stérilisés à l’autoclave, lavés au solvant, puis passés de nouveau à l’autoclave et enfin séchés. Une étude a même montré que les filtres ainsi lessivés étaient purifiés à 95%. Pour en faire des vêtements, la styliste chilienne n’a plus qu’à les déchirer, les filer avec de la laine naturelle et tricoter. Résultat : une veste, un poncho ou un chapeau aussi solides qu’un vêtement de laine normal et contenant au final 10% de filtres. Cendrillon en serait folle.
Faire des vêtements avec des bouts de clopes, quand même, quelle idée saugrenue ! Alexandra Guerrero cherchait un concept original de design écolo pour sa thèse. Celle-ci lui est venue en sillonnant les rues de Santiago du Chili. Les trottoirs y sont jonchés de cigarettes. Elle s’est mise à les ramasser. 500 mégots pour cinq pièces réalisées. Elle ne compte pas s’arrêter là. Elle croît dur comme fer que son concept peut faire un tabac. En plus, la matière première ne manque pas. Chaque année, 4 300 milliards de mégots sont jetés sur la planète. Ils mettront 12 ans à disparaître.
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