OGM : nouvel assaut sur l’Europe

Depuis un an, Paris fait de la résistance au Monsanto 810, mais Bruxelles n’en a cure. Puisque l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) juge la clause de sauvegarde déposée en février 2008 par la France est "non justifiée", celle-ci devrait être levée. Et cela vaut également pour la Hongrie et la Grèce qui avaient pris des mesures similaires contre le maïs transgénique de la firme américaine Monsanto.

Tant qu’elle y était, l’EFSA a rendu des avis positifs pour deux autres maïs génétiquement modifiés : le BT 11 de la multinationale Syngenta et le BT 1105 du groupe Pioneer-Dow. Mercredi 21 janvier, la Commission européenne a donc lancé de nouvelles procédures d’autorisation pour ces variétés, contre l’avis même du commissaire à l’Environnement Stravos Dimas.

Soumis à approbation

Et maintenant ? Deux comités de l’Union européenne saisis mercredi devront rendre leur avis sur cette décision. S’ils donnent leur feu vert, ces nouvelles variétés seront commercialisées. Sinon, le sort de ces OGM passera entre les mains des Etats membres via le Conseil de l’UE. Les autorisations ne seront données que si la majorité qualifiée est atteinte. Celle-ci l’est lorsque "255 voix sur 345 sont réunies et que la décision recueille le vote favorable de la majorité des États membres" selon le glossaire de l’Union européenne.