Les laboratoires Abbott ont dépassé les bornes. Leur décision de quadrupler le prix du Norvir, traitement anti-sida, a indigné le gouvernement américain. Car ce médicament a été conçu grâce aux contributions financières de l’Institut national de la santé (NHI). Abbott a en effet reçu 3,47 millions de dollars d’aide publique pour la conception du Norvir. Une goutte d’eau rétorque l’entreprise, qui met en avant les 300 millions de dollars qu’elle a dépensés de son côté sur ce programme contre le sida. Mais les faits sont têtus : sans l’Etat fédéral, les labos ne pourraient mener à terme leurs recherches. Adieu, donc, les bénéfices. Or selon le magazine Fortune, l’industrie pharmaceutique était, en 2003, le troisième secteur le plus rentable des Etats-Unis. A situation inédite, solution inédite. Le gouvernement pourrait décider d’accorder des licences de fabrication de ce produit à d’autres sociétés.
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