Les stations de ski en pente verte

Pour skier heureux, skions QSE. Ce pourrait être la nouvelle devise de la Compagnie des Alpes. Maison-mère des remontées mécaniques de nombreuses stations françaises, elle est aujourd’hui la première de son secteur - ou presque - à présenter cette multi-certification internationale (Qualité, Sécurité, Environnement). Depuis le 1er juin, neuf de ses sociétés de remontées réunissent ces trois normes, notamment Tignes, Flaine, les Ménuires ou encore Morillon.

Une norme fourre-tout

Mais que se cache-t-il derrière ces trois lettres ? Avec le Q de qualité, on parle en fait relations avec la clientèle. Avec le S de sécurité, c’est la prévention des accidents de maintenance, l’équipement en balises avalanche des moniteurs qui est concerné. Enfin, la très convoitée pastille Environnement couvre un éventail de mesures du quotidien : tri du papier dans les bureaux, récupération et stockage contrôlé des huiles mécaniques des remontées... Mais aussi l’impact des constructions sur le paysage : les bâtiments techniques doivent ainsi privilégier la pierre et le bois. Et des partenariats ont même été signés avec les parcs naturels environnants pour assurer la préservation des espèces. "Aux Arcs, les infrastructures sont garnies de flotteurs pour que les oiseaux les voient mieux", précise-t-on à la Compagnie des Alpes. Cette norme QSE apparait donc au premier abord comme un grand fourre-tout de mesures hétéroclites.

Montgenèvre la pionnière

Cependant, loin des grandes déclarations des géants du télésiège, la Régie autonome des remontées mécaniques de Montgenèvre, dans le village du même nom à la limite des Alpes du Sud (05), est la première entreprise du secteur a avoir décroché la timbale. Au niveau français et européen, voire mondial. Depuis mai 2006, après l’audit de certification par l’Afaq (Association française de l’assurance qualité), la régie municipale a passé avec succès deux autres contrôles annuels de suivi. Elle repassera le test complet au printemps 2009 pour le renouvellement de la certification, valable 3 ans.

"La sécurité des personnels et la préservation du paysage d’altitude est une évidence pour une société comme la nôtre, qui fait vivre un village", explique Jean-Christophe Hoff, directeur général de la régie. "Les enjeux touristiques, sociaux et environnementaux sont trop importants".