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19-10-2008

Les médicaments surnagent en rivière

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Les médicaments surnagent en rivière
 
La pollution des eaux françaises, canalisées ou sauvages, régresse. Mais un nouveau danger les menace : les micro-polluants chimiques de nos médicaments.
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Antidépresseurs, bêta-bloquants, pilules contraceptives... Autant de molécules chimiques dont la présence est avérée dans les eaux françaises. Comment arrivent-elles jusque-là ? La faute en revient à 4% d’entre nous qui nous débarrassons de nos médicaments périmés par les canalisations de nos sanitaires. En mai dernier, une enquête Ifop/Leem a mis en évidence cette mauvaise habitude, certes marginale mais fort peu écologique. Car si les stations d’épuration éliminent aujourd’hui très bien les pollutions organiques, c’est une autre histoire pour les micro-polluants contenus dans les médicaments, mais également les produits d’entretien ou les rejets industriels. Seules les usines d’eau potable ont aujourd’hui la capacité de les traiter... à prix fort.

Une pollution moins évidente

"Globalement, on constate une baisse de la concentration des polluants majeurs dans l’eau", explique Patrick Flammarion, directeur scientifique délégué à la recherche pour l’Onema (Office nationale de l’eau et des milieux aquatiques). Si les grosses pollutions accidentelles sont de moins en moins courantes, cela ne doit pas faire oublier la multitude de petits rejets. Sur les 100000 substances chimiques produites dans le monde, la plupart des médicaments et autres composés sont présents dans les cours d’eau français. Leur concentration est minuscule, souvent quelques nanogrammes par litre. Ces rejets sont très sournois, car la plupart de ces molécules ont une toxicité encore mal identifiée. "Il y a dix ou vingt ans, on ignorait la présence de ces polluants dans nos eaux parce que nous ne disposions pas de la technique pour les détecter", reconnaît Patrick Flammarion.

L’échec du "truitomètre"

Aujourd’hui, les agences de veille sanitaire sont donc vigilantes. Mais étudier la nocivité de ces résidus reste un casse-tête. Les poissons et les sols ne réagissent en effet pas comme les humains. Les expérimentations sont, de plus, coûteuses et les périodes d’études encore trop courtes pour rendre compte des effets potentiels à long terme sur l’homme. Pour Patrick Flammarion, "extrapoler des effets humains à partir d’analyse sanguine de la faune aquatique n’est pas suffisant. En outre, la plupart des micro-polluants se dégradent rapidement". Avec une concentration des micro-polluant aussi faible, le recours au "truitomètre" n’est pas suffisant. Très sensibles aux modifications de composition de l’eau, les truites sont en effet utilisées dans de nombreux pays comme indicateurs quasi instantanés de la qualité du milieu. Bilan : même si on est loin des pollutions majeures aux PCB ou au chloredécone des dernières décennies, les danger de ces rejets chimiques dans l’eau existent. Pour les éviter, un geste essentiel : ramener ses médicaments à son pharmacien.
Sources de cet article

- La semaine du dialogue sur le médicament organisée par Leem (Les entreprises du médicament)

- Le site de l’ONEMA rattaché au Ministère de l’Écologie

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