Six ans : cela lui suffira-t-il ? Rajendra Pachauri vient d’être reconduit à la tête du Giec (Groupe Intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat) pour un nouveau mandat. Son objectif : réveiller les politiques et les institutions internationales sur l’urgence de la situation climatique de la planète. Le Prix Nobel de la Paix - avec l’ancien vice-président américain, Al Gore - appuie son propos sur le 4e rapport du Giec qui a établi scientifiquement la concordance entre activités humaines d’une part et réchauffement climatique d’autre part. Fort de ce travail qui a mobilisé plus de 1000 experts, Rajendra Pachauri, 67 ans, parcourt le monde. « Je pense que nous avons une importance, particulièrement en diffusant les informations sur le changement climatique », déclarait-il en janvier 2008, lors d’une conférence à Oslo.
Forte tête
Cet Indien fait remonter sa vocation à son enfance passée sur les contreforts de l’Himalaya : « Lorsque j’étais enfant, tout était si beau et à l’abri de toute pollution. » Réélu sans suspense - il n’y avait pas d’autre candidat -, Rajendra Pachauri n’est pourtant pas un homme consensuel. Il prône un changement de notre mode de vie : "Moins de viande, moins de shopping et moins de voitures." Et s’attaque même à Tata, le symbole de la réussite industrielle indienne, en critiquant fortement la nouvelle Tata nano, annoncée comme "la voiture la moins chère du monde", et qui promet une explosion de la circulation automobile dans le pays.
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