Les habitants de Mexico City ne sentent plus rien ou presque... Ni l’odeur du jus d’orange, ni celle du café, ni même celle, rance, de la pourriture. C’est la conclusion d’une étude menée par Robyn Hudson de l’université nationale autonome du Mexique. En comparant la sensibilité olfactive des habitants de Mexico avec celle de Tlaxcala, une campagne environnante, les chercheurs ont remarqué que les ruraux pouvaient détecter les odeurs à de plus petite concentration que leurs cousins de la ville. Prochaine étape de l’étude : déterminer si la pollution entraîne des dégâts notables sur les cellules du nez et des yeux.
Mexico est, avec Beijing, l’une des capitales du monde les plus polluées. La raison ? Son altitude (2240 mètres au dessus du niveau de la mer) et sa situation géographique. Les montagnes qui l’entourent retiennent en effet les fumées des usines et les gaz d’échappement des voitures. Aussi l’ozone de Mexico excède-elle les niveaux recommandés par l’Organisation mondiale de la santé 300 jours par an. L’asthme, l’allergie et les problèmes respiratoires sont communs parmi les habitants. Selon le Blacksmith Institute, une ONG spécialisée dans la protection de l’environnement, une baisse de 10% de la concentration des particules toxiques dans l’air pourrait sauver 3000 vies par an et éviter 10 000 cas de bronchite chroniques.
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