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28-01-2008

Au Mexique, la microfinance ne fait pas le maxi (1/2)

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Actuellement, la moitié de la population mondiale n’a pas accès aux services financiers classiques tels que l’épargne, le crédit, l’assurance, etc… Si la microfinance peut être un outil de réduction de la pauvreté, il ne faut pas en cacher certains effets pervers. L'exemple du Mexique (première partie).
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Au Mexique, 35% de la population active n’a pas accès aux services financiers classiques. En zone rurale, l’accès au crédit est encore plus difficile : seulement 15% des habitants et 6% seulement à l’épargne. Or les appuis du gouvernement en milieu rural et à destination du secteur agricole ont beaucoup diminué, la concurrence avec les Etats-Unis et le Canada s’est accrue : les dispositifs publics de crédit qui opéraient en zone rurale se sont donc retirés. C’est ainsi que les secteurs privé et associatif ont pris le relais à travers, notamment, la microfinance. Cette dernière tente d’offrir des opportunités économiques à ces populations exclues : les montants minimums d’épargne et de crédit sont abaissés, les garanties sont adaptées, et les crédits sont parfois accompagnés d’ateliers de formation ou d’appui à la création d’activités génératrices de revenu. Cependant, leur adaptation au milieu rural n’est pas toujours suffisante.

Plutôt dirigée vers les classes moyennes

En effet, la plupart de ces institutions, situées dans des villes éloignées des communautés rurales marginalisées, ont du mal à prendre en compte toutes leurs difficultés : les conditions d’emprunt restent compliquées et exigeantes en terme de prérequis, le remboursement n’est pas modulé en fonction des conditions de revenus des populations rurales et les sanctions sont fortes et constituent souvent un facteur discriminant pour les plus craintifs.... D’autre ces institutions travaillent à un double objectif : la pérennité et l’impact social. Mais la pérennité passe par la rentabilité et la sécurisation des crédits, ce qui les conduit à pratiquer des taux d’intérêts élevés et à préférer une clientèle moins vulnérable que celle qu’elle prétend atteindre. Enfin, les liens sociaux - qui sont très importants en milieu rural (ils conduisent certaines personnes à emprunter pour un évènement social, religieux ou communautaire) - ne sont pas pris en compte par les institutions de microfinance qui ne considèrent que le facteur financier au lieu d’appréhender la pauvreté rurale dans sa globalité.

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Lors de mes études d’agro-économie pour les pays en voie de développement à l’Istom (école d’ingénieur), je me suis spécialisée en "financement du développement". Après avoir travaillé sur le cas français, je me suis penchée sur l’exemple du Mexique où j’ai passé plusieurs mois afin de réaliser mon mémoire.

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