Parmi ces chiffres, une tendance se confirme : l’augmentation régulière des procréations in vitro. Les modifications législatives de 2038, épaulées par les progrès de la médecine nanotech ont permis des taux de réussite des "fivettes" (FIV, fécondations in vitro) de l’ordre de 85 %, "meilleurs que la nature" s’enthousiasment certains. Sur les 1009250 enfants nés en 2055, pas moins de 303270 sont nés par cette technique.
Cette tendance est à mettre en relation avec le nombre croissant de parents demandant à disposer d’une liberté de choix. Jusqu’à ce jour, les embryons étaient implantés sans autre regard que celui que portent les médecins sur les maladies génétiquement transmissibles. Aujourd’hui, les parents veulent avoir le choix du sexe de l’enfant mais aussi la couleur des cheveux, des yeux… La commission parlementaire d’éthique se dit à l’écoute de toutes les propositions.
Parmi les opposants à cet "eugénisme rampant", se refusant à parler d’eugénisme positif qui concernerait des choix d’"amélioration", il est des scientifiques qui y voient une boîte de Pandore : "Si on obtient le choix de la couleur des yeux, pourquoi s’arrêter là ?"
Parmi les défenseurs du choix des parents, on trouve les représentants des communautés gays et lesbiennes. Ces populations font habituellement appel à la fécondation in vitro pour avoir un enfant. Pour les membres de ces communautés, le choix du sexe de l’enfant est très important. Certains pour garder l’unicité sexuelle de la famille et d’autres au contraire pour la rompre.
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