"Les gouvernements édulcorent les rapports du Giec" peut-on lire en tête du communiqué diffusé par le WWF Belgique lundi 12 novembre. L’ONG internationale accuse les négociateurs gouvernementaux d’avoir omis de reprendre des données capitales dans les précédentes synthèses du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec). "Il y a un fossé entre la richesse du travail fourni par le Giec et la synthèse destinée aux législateurs." témoigne Sam Van den plas, spécialiste climat du WWF Belgique. Sa crainte ? Qu’ils remettent ça en Espagne. Or, le rendez-vous de Valence est décisif, puisque la synthèse dont il a accouché servira de fondement à la conférence sur le climat de décembre prochain à Bali. Alors pour éviter que ces informations essentielles passent au second plan, WWF a pris les devants. Sous la direction du Dr. John H. Matthews, l’ONG a publié lundi sa propre synthèse. Au menu de cette version non allégée, l’augmentation des ouragans, le réchauffement de la partie supérieure de l’Océan Pacifique, la disparition des glaciers dans les Alpes européennes, les problèmes de ressources en eau, sécheresse et inondations, et la disparition de 20 à 30 % de la biodiversité si la température augmentait de plus de 2 à 3 degrés Celsius. La synthèse officielle, elle, a été dévoilée vendredi 17 novembre. D’après ce document, les changements climatiques pourraient être "irréversibles". Avec cette qualification, les experts du Giec semblent avoir obtenu des négociateurs un discours plus musclé.
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