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Petit rappel : après un moratoire d’une vingtaine d’années, les semenciers obtinrent l’autorisation d’inclure dans leurs semences génétiquement modifiées un gène dit « Terminator ». Ce gène empêchait qu’une graine issue d’une moisson puisse être replantée : la graine fille était stérile. Ce dispositif génétique protégeait la propriété intellectuelle des laboratoires et des semenciers.
Parmi les arguments qui ont justifié la mise en place de ce moratoire, certains experts citèrent le chiffre de 1,6 milliard. C’était le nombre de personnes, de par le monde, dépendantes des semences issues de leurs récoltes pour assurer leur subsistance. Le moratoire avait été voté afin de donner le temps à ces populations de sortir de cette pauvreté avec l’aide internationale et ainsi d’être capables d’acheter leurs semences. Elles devaient, elles aussi, pouvoir "bénéficier des avancées du génie génétique". Le moratoire fut levé sous la pression des lobbies agro-alimentaires.
En à peine sept ans, on vit alors s’abattre des famines à répétition sur les pays les plus pauvres et les plus dépendants de leur agriculture. La communauté Internationale dû intervenir d’urgence, auprès de ces populations. Les opinions publiques occidentales ayant été fortement choquées par des images telles qu’on pensait ne plus jamais en voir.
Aujourd’hui, ces pays, las de faire les frais du droit international, attaquent en justice les grands groupes industriels et les laboratoires pour voir enfin leurs droits fondamentaux reconnus.
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