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18-09-2007

Le virus de l’argent

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Le virus de l'argent
 
La grippe peut survivre jusqu’à cinq jours sur les billets de banque, selon une étude de chercheurs suisses. L'argent pourrait donc être un très bon vecteur de ce type de virus.
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Pour aider la recherche sur la grippe, la Banque nationale suisse a gracieusement sacrifié quelques-uns de ses billets. Et il est légitime de penser qu’elle ne souhaitera pas les récupérer. Car le laboratoire de virologie des hôpitaux universitaires de Genève (HUG) a contaminé ses coupures de 50 francs suisses avec différents types de virus grippaux, selon Le Figaro. Les précieux billets ont été déchirés en petits morceaux afin de tester la durée de conservation du virus sur ce type de surface. Plusieurs concentrations de virus, conservés en laboratoire (H3N2, H1N1), ont été déposées sur ces fragments. Après contamination, ils ont été maintenus à 22 degrés Celsius et à un niveau d’humidité constant. Ils ont ensuite été mis en culture à des intervalles différents afin d’observer dans quel délai le virus s’éteindrait.

Les résultats révèlent que plus le virus est concentré, plus il est tenace. Ainsi, à faible concentration, H1N1 ne survit que deux heures. Alors que d’autres virus testés à plus forte concentration comme H3N2 survivent entre 24 et 72 heures. Mais c’est en présence de mucus qu’il est le plus résistant, jusqu’à 120 heures. Alors, faut-il arrêter de se moucher avec ses billets ? De toutes évidences, il ne faut pas commencer.

Niveau de sécurité !

Pour éprouver leurs supputations de laboratoire en milieu naturel, les chercheurs ont demandé à 14 personnes malades de la grippe de faire don de leurs sécrétions nasales à la science. Ils les ont déposées sur les billets de banque, laissés mûrir quelques temps, puis les ont examinés. Dans 7 cas sur 14, le virus a persisté pendant au moins 24 heures et dans 5 cas sur 14, il était encore présent 48 heures après la contamination des billets de 50 francs, ceux à l’effigie de l’artiste suisse Sophie Taeuber-Arp.

Le virus H5N1, celui de la grippe aviaire, n’a pas été testé. Il est encore très dangereux à manipuler. Mais peut-on extrapoler les résultats des chercheurs suisses à cette souche mortelle responsable des épizooties constatées en Asie du Sud-Est ? "Pourquoi pas, répond Anna Burgière à Terra Economica. La responsable adjointe de la cellule d’intervention biologique de l’Institut Pasteur modère cependant car le H5N1 ne se manipule pas comme n’importe quel autre virus. Il faut un niveau de sécurité supérieur. Alors, il n’y a pas tellement d’études sur le sujet."

Mais alors en cas de pandémie de grippe aviaire, doit-on éviter l’argent liquide et lui préférer les transactions électroniques ? "N’importe quelle autre surface inerte pourrait véhiculer le virus", souligne Anna Burgière. Mais le problème de la monnaie fiduciaire, c’est qu’elle circule entre toutes les mains. "Dans le cadre de la prévention, il vaut mieux rappeler qu’il faut se laver fréquemment les mains et éviter d’éternuer sur son voisin."

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