Buenos Aires tape du poing. Le secrétariat d’Etat argentin à l’environnement et au développement durable a ordonné la fermeture de l’unique raffinerie de la compagnie anglo-néerlandaise présente sur le sol argentin. Pour justifier sa décision, le gouvernement avance six arguments. Il reproche à Shell de nombreuses infractions sur le plan environnemental, notamment l’absence d’étude préalable d’impact écologique, ou le pompage d’eau trop important.
La raffinerie de Dock Sud, rappelle le quotidien argentin Clarin fonctionne 7 jours sur 7 et 24h sur 24h et traite plus de 15% du brut du pays. La Nacion tire pour sa part le signal d’alarme et souligne "le risque de pénurie sur le marché intérieur".
La décision de fermeture n’est pas sortie par hasard du chapeau du gouvernement. En fait le président Néstor Kirchner et la compagnie Shell entretiennent des rapports pour le moins tendus depuis 2005. Au centre du débat - outre la réglementation environnementale - le contrôle par des multinationales occidentales des matières premières du pays. La compagnie publique vénézuélienne PDVSA observe d’ailleurs d’un oeil très attentif les manœuvres juridico-légales en cours. Echaudée une première fois il y a deux ans dans sa tentative de reprise de la raffinerie, elle maintient aujourd’hui son intérêt.
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