Partant du principe que plus les individus sont fragiles, plus ils ont besoin d’un habitat confortable, sain et économique à vivre, l’association le Chênelet, près de Boulogne-sur-mer (département du Pas-de-Calais), active depuis plusieurs années sur la réinsertion de personnes en difficultés, travaille aujourd’hui sur la construction de logement sociaux écologiques.
Les maisons, construites en bois et brique d’argile, totalement isolées grâce à la cellulose d’anciens annuaires téléphoniques, permettent à leurs habitants de se chauffer pour 70 € par an. Ici, se sont les potentiels habitants qui se réinitient à la vie en construisant les maisons et en pratiquant un travail valorisant et utile.
Un toit, une activité, un potager
Le concept d’écoconstruction développé par l’association valorise les matériaux locaux, les techniques simples et la qualification progressive des bâtisseurs. Ainsi, une partie du bois vient de forêts voisines depuis longtemps inexploitées, et débardées pour l’occasion grâce à l’utilisation de chevaux. Les briques sont produites avec l’argile d’une ancienne mine qui la stockait comme déchet. Non cuites, elles permettent aux murs intérieurs d’emmagasiner la chaleur du poêle à bois chauffant pendant 2 heures et la restituent ensuite pendant 24 heures.Pour François Marty, le président du Chênelet, l’insertion passe aussi par une alimentation de qualité. Les maisons du hameau sont donc entourées de potagers biologiques que les résidents cultivent pour alimenter les paniers du Réseau de Cocagne.
Un bon logement, une bonne alimentation et une pratique professionnelle permettent progressivement à ceux qui en ont besoin de retrouver une situation socialisée. Le Chênelet fait ainsi la synthèse des 3 piliers du développement durable : social, environnement et activité économique.
Affichage : Voir tout | Réduire les discussions