Des villes immenses, entourées de ghettos, au milieu du désert. C’est une photographie probable de l’Afrique en 2030, si on suit les conclusions du rapport du Fonds des Nations Unies pour la population publié le 27 juin. En effet, la population urbaine de l’Afrique va passer de 294 millions à 742 millions de personnes entre 2000 et 2030. Une croissance urbaine qui n’est pas pas due principalement à l’augmentation naturelle de la population, mais aux migrations : agriculteurs venant chercher du travail en ville, filles et adolescents cherchant à échapper aux mariages précoces…
Ce phénomène va donc accentuer les problèmes de pauvreté, de logement, d’environnement, etc. Le rapport a en effet révélé qu’en Angola, Tchad, Madagascar, Malawi, Mozambique, Niger, Sierra Leone et Zambie, plus de la moitié de la population urbaine vivait en dessous du seuil de pauvreté. C’est qu’en Afrique subsaharienne, l’urbanisation rime presque souvent avec développement des ghettos ; 72 pour cent de la population urbaine de la région vit dans des bidonvilles, contre 56 pour cent en Asie du sud.
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