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22-06-2007

Tout se recycle... Même les victimes du changement climatique

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Tout se recycle... Même les victimes du changement climatique
 
Le groupe d'activistes "Yes Men" a infiltré une rencontre professionnelle de l'industrie pétrolière. Et proposé à l'assistance une solution politiquement très incorrecte pour pallier l'épuisement annoncé des ressources pétrolières.
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Les Yes Men ont encore touché leur cible. Devant le gratin de l’industrie pétrolière canadienne, Andy Bichlbaum et Mike Bonanno, les deux activistes spécialistes du canular, ont présenté, mi-juin, un produit prétendument issu de... cadavres humains, sans que cela ne suscite grand émoi.

Se faisant passer pour des représentants d’Exxon Mobil et du National Petroleum Council (NPC), les deux Américains ont expliqué en détail comment les dégâts causés par l’industrie pétrolière pouvaient se transformer en milliards de bénéfices. Leur solution : transformer les victimes humaines liées aux conséquences (désertification, sécheresse, etc.) des changements climatiques en une matière première, nommée "Vivoleum".

Sans sourciller, les deux hommes ont ensuite abordé la question du recyclage industriel du volume de chair humaine. Avant de distribuer au public de la conférence des "bougies commémoratives", produites à partir d’un des premiers "martyrs" d’Exxon, un homme prétendument décédé suite au nettoyage d’un déversement toxique.

L’intervention des Yes Men était dirigée contre le NPC, lobby pétrolier américain, dirigé actuellement par Lee Raymond, l’ancien pédégé d’Exxon Mobil. Ce dernier a été chargé par le président George W. Bush de superviser une étude sur les moyens de réduire la diffusion de gaz à effet de serre aux Etats-Unis. Pour mémoire, Lee Raymond déclarait il y a quelques années, que le "réchauffement climatique est une invention de chercheurs en mal de budgets" (1).

Depuis quelques années, les Yes Men multiplient les impostures vitriolesques, le moyen selon eux de dénoncer l’inhumanité et le cynisme du néo-libéralisme. En 2001, ils avaient défendu, à l’Organisation Mondiale du Commerce, l’idée selon laquelle tout esclave délocalisé coûte cher, et qu’il est donc plus rentable de l’exploiter dans son pays d’origine. La supercherie n’avait offensé personne, alors que les deux activistes s’étaient présentés vêtus d’une combinaison dorée, dotée d’un phallus surmonté d’un moniteur permettant de surveiller à distance les travailleurs du textile du tiers-monde.

(1) Le Monde du 8 novembre 2006.

Sources de cet article

Des canulars à la pelle sur le site des Yes Men

Le discours de "présentation" du Vivoleum (vidéos et photos)

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