Couches : arrêtons de jeter, lavons !

Environ 5500 couches de la naissance à la propreté, c’est environ une tonne de déchets non biodégradables par enfant. En France, ces déchets ne sont pas retraités, ils ne peuvent donc qu’être enfouis ou incinérés. Quant aux produits utilisés pour rendre les couches toujours plus absorbantes, ils ne ont soumis à aucun contrôle. Par exemple, en 2000, Greenpeace a trouvé des composés hautement toxiques dans certaines couches. Ces composés ont été retirés depuis, mais elles contiennent encore aujourd’hui du polyacrylate de sodium qui a été supprimé des tampons hygiéniques aux Etats-Unis dès 1985 car il était associé au syndrome du choc toxique. Enfin, le plastique extérieur rend les couches tellement imperméables qu’il entraîne un phénomène de « surchauffe » à l’intérieur de la couche, aggravé lors d’épisodes de fièvre, et qui pourrait être à l’origine de problèmes de stérilité masculine.

Voilà pourquoi des parents de plus en plus nombreux décident de passer aux couches lavables. L’entretien qu’elles demandent représente le frein majeur pour passer le pas cependant tous les témoignages vont dans le même sens : cela prend un peu plus de temps mais c’est bien plus agréable de mettre une couche en tissu sur les jolies fesses de son bébé. Et quand on est sensible à l’environnement, étendre des couches au soleil est un moment bien plus plaisant que d’aller acheter un carton de couches jetables au supermarché.

Plus convaincant pour les parents rationnels avant tout, en plus d’être écologiques, elles sont extrêmement économiques ! Comparons tout simplement les budgets : à raison de 6 couches par jour pendant 2 ans et demi en moyenne, les couches jetables coûtent environ 1600 euros par enfant. Les couches lavables demandent un investissement d’environ 400 euros pour 20 couches et un budget de 200 euros d’entretien. On peut réutiliser les couches pour un deuxime enfant ou bien les revendre d’occasion ce qui permet à d’autres parents de démarrer à moindre coût. Encore plus économique et écologique : on peut coudre ses propres couches à partir de patrons disponibles gratuitement sur de nombreux sites Internet.