Jusqu’à ce jour, les négociateurs climatiques n’avaient qu’un chiffre en tête : 2°C, la hausse moyenne de la température mondiale à ne pas dépasser pour éviter que le climat ne s’emballe. C’est les yeux rivés sur ce cap, apparu en 1996, et gravé dans le marbre en 2009 lors du sommet de Copenhague, que doivent se dérouler les discussions de la COP21, cette conférence qui réunira 196 parties en décembre prochain. Un horizon difficile à atteindre – les engagements pris à ce jour par les Etats (voir notre carte) ne le permettent pas – mais que chacun, ou presque, avait fait le sien.
Ce consensus, déjà questionné entre autres par les pays latino-américains, s’est effondré ce mardi 2 juin. Au lendemain de l’ouverture d’une session de travail à Bonn, un rapport technique présenté par la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques ( CCNUCC ) indique que « des risques élevés sont projetés, même pour un réchauffement supérieur à 1,5 °C » selon le journal le Monde. En clair, même si l’on s’en tient à une hausse de 2°C, des effets non proportionnels à la hausse des températures, donc imprévisibles, sont à redouter. Le plafond devrait donc être revu à la baisse de 0,5°C. Pour ne pas le dépasser, il nous faudrait réduire nos émissions de gaz à effet de serre de 80 % à 90 % d’ici à 2050. A titre de comparaison, pour rester sous les 2°C, la fourchette est comprise entre 40 % et 70 %.
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