Quand on pense à la guerre qui secoue la Syrie depuis quatre ans, on pense d’abord au massacre de la population, à l’exode de centaines de milliers d’habitants et à la destruction de villes millénaires. A Alep, dès les premiers jours du conflit, Ahmed Amri, directeur du département des ressources génétiques du Centre international pour la recherche agricole en zone aride, a également imaginé les pertes « végétales » que le conflit pourrait générer. Avant que la Syrie ne devienne synonyme de guerre civile, son établissement était connu pour abriter 141 000 graines rares et anciennes de blé, de lentilles, d’orge et de fèves, notamment. Certaines remontent au début de l’agriculture dans le croissant fertile.
Le mois dernier, le centre a remporté le prix de l’innovation Gregor Mendel pour son action en faveur de leur préservation, rapporte le mag américain Wired. Pendant des mois, les salariés du centre ont passé les frontières avec leur protégées. Ils ont pris contact avec leurs homologues du monde entier pour leur permettre de trouver refuge dans une des dix autres banques de graines mondiales, du Canada au Mexique, en passant par les Philippines ou le Nigeria. La plupart des graines sont désormais à l’abri des destructions et des coupures d’électricité qui pourraient menacer leur stockage à des températures suffisamment froides.
Une nouveau travail débute : comme les quantités transportées à l’étranger sont relativement faibles, les équipes doivent désormais les planter et les faire pousser pour s’assurer qu’elles seront toujours disponibles pour les agriculteurs du futur.
A lire (en anglais) sur Wired.
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poussiéreux du maître des graines »
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