Phosphore, nitrates et pesticides, le cocktail est imbuvable. Mais on le retrouve dans des taux supérieurs aux normes de potabilité dans les eaux souterraines, cours d’eau et lacs de nombreuses régions agricoles des pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) selon son rapport publié le 16 juin et intitulé "La performance environnementale de l’agriculture dans les pays de l’OCDE depuis 1990". Des concentrations excessives de ces intrants agricoles ont ainsi été relevées sur plus d’un site de surveillance sur dix dans 13 pays membres.
Premier problème : l’eau polluée n’est pas potable. Et les traitements adéquates sont onéreux. Par exemple, au Royaume-Uni, la pollution de l’eau d’origine agricole coûte environ 345 millions d’euros par an. Second problème : l’eau polluée pollue. En cause : "la contamination des eaux côtières par des produits agrochimiques, décrit l’étude. Les nutriments entraînent des proliférations algales et portent atteinte à la flore et à la faune marines." Ce sont les marées vertes que l’on peut observer au printemps sur certaines plages.
Mais dans le mal, il y a du mieux. Le rapport note en effet que l’utilisation de pesticides a diminué dans les pays de l’OCDE depuis 1990. L’organisation s’inquiète néanmoins que l’on retrouve encore dans l’environnement certains pesticides maintenant interdits. Parce qu’ils sont persistants les gredins.
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