idées vers l’autonomie énergétique |
Par philippe crassous |
7-05-2015
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U.L.P, correction des principaux défauts de jeunesse. |
A ce stade je reconnais que je pousse un soupir de soulagement, par rapport à des inquiétudes sur lesquelles je ne m’étais pudiquement pas trop étendu. Les premiers essais ont montré un engin grisant, mais avec des inconvénients qui demandaient de bonnes doses de persévérance, de témérité et de tolérance pour l’apprécier.
La faute d’abord à une direction imprécise, ce qui a été long et compliqué à corriger mais c’était sans inquiétude : il était clair qu’ avec un travail soigné l’amélioration serait au rendez-vous. Et elle l’a été.
Le gros point d’interrogation était par rapport à cette impossibilité de poser les pieds à terre à l’arrêt ou a très basse vitesse, ce qui mettait une ambiance plutôt angoissante dès qu’il fallait ralentir. Et la fausse manip se terminait souvent par l’engin qui se penche jusqu’en butée, impossible à redresser sans un effort surhumain. Très désagréable, surtout si quelqu’un regarde. La quête de ces derniers mois a donc été de trouver une option de « gestion de la basse vitesse » qui soit intuitive, confortable… et efficace.
Aujourd’hui le résultat est très satisfaisant : le comportement est épatant dès que ça roule et la très basse vitesse comme l’arrêt se gèrent très bien. L’apprentissage aussi est grandement facilité : plus besoin d’être téméraire pour s’y aventurer.
Un petit tour à bord en vidéo pour vérifier ? :
Comme d’hab, compte rendu en images : L’ensemble biellettes de direction, juste avant la pose. Un progrès radical.
Des améliorations sur le guidon ont aussi contribué à mieux « sentir » l’engin.
La première solution « basse vitesse » : un blocage de l’inclinaison par des disques de frein attachés aux bras de suspension. Il y a deux bras de suspension coaxiaux, l’étrier de frein est donc modifié pour pincer deux disques : un disque par bras.
L’ensemble est en place.
Finalement, ce n’est pas adapté : cette option génère des fausses manœuvres, il est très inconfortable de ne plus pencher même en roulant tout doucement. En plus ce n’est pas fiable : ça glisse si on sollicite. Avec galères à la clé.
Grosse déception, mais en même temps sans surprise : cette l’option a été retenue sur quelques unes des tentatives de commercialisation d’engins de ce type, et ils ont tous été retirés de la vente… peut être que ce dispositif est le coupable. C’est aussi le principe de blocage des scooters à 3 roues, mais il se déverrouille automatiquement dès les premiers tours de roue. Pour nous le besoin est différent car on n’a pas la possibilité de mettre les pieds à terre.
Deuxième tentative : des pédales d’équilibre.
Après tout, pour gérer l’équilibre à basse vitesse, puisque le blocage pur et simple est inadapté, pourquoi pas piloter cet équilibre par le plus performant des ordinateurs : le cerveau humain.
Ces pédales sont attachées via des câbles et des poulies aux bras de suspension : en poussant sur l’une ou l’autre, on fait pencher d’un côté... ou de l’autre.
Mais là aussi, grosse déception : le mouvement n’est pas intuitif, et génère des frayeurs en cas de confusion. Un apprentissage pourrait compenser cela, mais il y a déjà bien assez de choses à apprendre sur cet engin !
En désespoir de cause, une ultime solution est arrivée : des pédales basses ! Rappel : la position de « basse vitesse » précédente était les pieds simplement sur les bras de suspension supérieurs. L’action était intuitive, et fonctionnait bien, Mais cette position était inconfortable et il était difficile de passer de la position pédalage à cette position. Nettement plus confortable, efficace, et facile à attraper : des appuis sur les bras de suspension inférieurs. Anso à la démo, qui, dès le premier tour du pâté de maisons, a acquis sa « liberté de pencher »
Le démontage de toutes les « assistances au pilotage » devenues inutiles : Le côté frustrant du « travail mis au rebut » dans cette opération a été largement compensé par la sensation d’arriver enfin à un engin beaucoup plus simple, efficace et accessible à (presque…) tous-tes.
Une vue de ces pédales basses : tout bête non ?
Elles ont encore quelques petits défauts, mais à côté de qu’on a connu, on peut être indulgents. Il y a encore d’autres pistes pour gérer la basse vitesse, mais celle là me convient très bien : pour une fois que mon cerveau torturé accouche de quelque chose de simple... Adjugé !
Il y a quand même un autre dispositif qui complète bien les pédales basses :
Cette petite butée grise (au centre) était d’origine sur le train avant, elle peut bloquer l’ensemble en position verticale. Utilisée seule, elle était inadaptée : elle était parfois impossible à enclencher en roulant ! Associée aux pédales basses elle est parfaitement complémentaire. La providence, c’est qu’elle bloque l’inclinaison d’une façon fiable mais en laissant un léger jeu, un peu comme sur les vélos équipés de roulettes. Elle rend l’apprentissage très accessible : Il est possible de rouler en appui sur cette butée, avec ce léger jeu qui permet de « sentir » son équilibre. Il suffit de rouler, et le geste s’assimile tout seul. Les pédales basses viennent sécuriser la phase où on se lâche à libérer, progressivement, l’inclinaison.
Prochaines étapes : quelques finitions, des essais avec un siège plus haut (la position sous les voitures est l’objection n°1) puis la carrosserie. La forme de cette carrosserie va changer, par rapport aux dessins 3d : j’ai trop pris goût à rouler à l’air libre, je souhaite quelque chose de complètement ouvert, mais toujours prêt à protéger de la pluie.
A suivre…
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