Le rapport paru lundi condamne sans appel le service de presse de la Nasa. Selon les conclusions de deux ans d’enquête, ses plus hautes autorités manipulaient régulièrement les informations scientifiques pour « présenter le sujet du changement climatique de manière à la minimiser et à le marginaliser ».
Les raisons sont évidemment politiques. Les têtes pensantes du service de com’ de l’agence spatiale subissaient des pressions de la part de l’administration Bush. Elles n’ont par exemple pas hésité à annuler une conférence de presse en 2004. Celle-ci concernait une mission de surveillance de la pollution et du réchauffement climatique… à une date trop rapprochée des élections présidentielles.
Cette enquête a été lancée suite aux révélations de James Hansen (voir photo), en 2006. Ce scientifique avait été le premier à dénoncer la censure exercée par le service de presse de la Nasa, entraînant des « inexactitudes, des insuffisances de faits, des difficultés pour s’adresser librement aux médias… » dès qu’il s’agissait du changement climatique.
(Crédit photo : Clark Community Network)
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